Le secteur de la pêche évolue en eaux troubles. C'est du moins ce que laissent penser les derniers chiffres de l'Office national des pêches (ONP), pour le mois de mai dernier. Au cours de cette période, les débarquements des produits de la pêche côtière et artisanale se sont élevés à plus de 1,94 MMDH, soit 379.062 tonnes, affichant ainsi une hausse de 52% en termes de poids et une stagnation en termes de valeur, en glissement annuel. Les débarquements des poissons pélagiques ont atteint, quant à eux, un volume de 700,52 MDH à fin mai contre 523,17 MDH une année auparavant. Ce qui représente, selon l'ONP, une progression de 34% en valeur et de 69% en termes de poids. À l'origine de cette variation, une hausse de la valeur des débarquements des sardines, des chinchards, des maquereaux et des anchois. Une tendance que l'ONP ne manque pas de signaler également pour les algues, coquillages et les échinodermes-oursins. Par ailleurs, le poids du poisson blanc et des céphaloïdes a respectivement régressé de 9% et de 27% au cours du mois de mai dernier. Bien que les débarquements de la pêche côtière et artisanale de l'Atlantique aient progressé de 57% en poids et de 3% en valeur par rapport à la même période en 2011, les entrées portuaires méditerranéennes ont, elles, accusé une baisse de plus de 38% en termes de poids et de 30% en valeur. Ainsi donc, en dépit d'un bilan assez positif sur le quantitatif des débarquements, les chiffres de l'ONP démontrent bien que le secteur maritime accuse une contraction de son activité.