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MRE d'Espagne. Bloqués au Maroc, ils risquent de perdre leur emploi
Publié dans Les ECO le 20 - 05 - 2020

Les Marocains résidant en Espagne et bloqués au Maroc attendent le rapatriement promis par les autorités espagnoles. La cheffe de la diplomatie espagnole leur demande de faire preuve de patience.
Les résidents marocains en Espagne, concernés par la décision de fermeture des frontières, ne sont pas au bout de leur peine. Coincés au Maroc en attendant leur rapatriement vers leur lieu de résidence sur le sol ibérique, ils doivent encore prendre leur mal en patience.
C'est le message que leur a adressé dimanche soir la ministre espagnole des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la coopération. Invitée sur le plateau d'une émission de la chaîne privée La Sexta, Arancha Gonzalez Laya a bombé le torse, se félicitant de la gestion, par son équipe, du rapatriement des Espagnols et résidents bloqués à l'étranger. À cette occasion, elle a appelé les résidents marocains à faire preuve de patience car d'autres bateaux seront affrétés prochainement pour acheminer les affectés vers leur domicile espagnol. Du côté des concernés, l'heure est à la prudence. Actifs sur les réseaux sociaux, les résidents marocains en Espagne mènent sans relâche une campagne de communication pour sensibiliser les autorités espagnoles à leur légitime cause.
«Durant cette crise, nous avons appris, à nos dépens, que nous sommes des citoyens de seconde zone», nous confie Nawal, qui réside à San Sebastian (pays basque).
Coincée à Casablanca avec son fils en bas âge, elle n'y va pas de main morte, dénonçant le traitement réservé à ses semblables, lâchés par les deux gouvernements marocain et espagnol. «Au moment de payer nos impôts, nous sommes tous égaux, mais quand un problème surgit, ni les autorités marocaines, ni celles espagnoles ne viennent à notre secours», dénonce-t-elle au téléphone. En effet, plusieurs personnes concernées se sont plaintes du traitement discriminatoire des autorités consulaires espagnoles au Maroc.
«Des Marocains se sont faits sermonner par de les services consulaires espagnols basés dans le royaume, reprochant presque à leurs interlocuteurs de les déranger et les sommant de contacter les autorités de leur pays», affirme la jeune maman.
Cette citoyenne accuse aussi le gouvernement marocain de les abandonner à leur sort : «au lieu d'exercer une pression sur les autorités espagnoles pour être traités sur un même pied d'égalité.Nous compatissons avec la situation en Espagne, heurtée de plein fouet par cette pandémie. Cependant, nous avons besoin de visibilité. Des gens ont perdu leur travail. Des personnes malades et sans ressources sont abandonnées. Nos familles nous aident du mieux qu'elles peuvent, mais la situation s'éternise», affirme notre interlocutrice. De fait, le cafouillage a caractérisé la politique de communication des autorités espagnoles durant la gestion du dossier des rapatriés marocains, naturalisés ou résidents.
Si, au début, Madrid attribuait l'impossibilité de rapatrier les Marocains résidents à un prétendu blocus des autorités marocaines, le trouble jeu de Madrid a fini par être démasqué quand la diplomatie marocaine a réagi, niant toute entrave administrative de sa part. Les impairs de Madrid se sont multipliés, et les personnes concernées n'ont plus su sur quel pied danser. La première annonce de la programmation d'une opération de rapatriement par voie maritime, le 22 mai, concernant les passagers sans voiture -avant que celle-ci soit rectifiée pour n'inclure que les automobilistes à bord d'un véhicule immatriculé en Europe- n'est que la dernière bévue en date. La calamiteuse gestion de l'Exécutif ibérique a été débattue au sein de la Commission des Affaires étrangères au Parlement espagnol quand le parti centriste Ciudadanos a interpellé la diplomate en cheffe espagnole sur cette opération de rapatriement sélective. Les autorités ibériques ont indiqué, lundi dans un récapitulatif des actions menées par la diplomatie pour rapatrier les Espagnols, que 9.600 personnes ont bénéficié de cette opération du Maroc. Un chiffre contesté par les concernés, lesquels estiment que le compte n'y est pas.
«Le bateau programmé pour cette semaine, destiné aux passagers motorisés, n'est pas suffisant. Il est nécessaire de programmer d'autres opérations de rapatriement au lieu de procéder à cela au compte-goutte», souligne Mohamed Alami, président de l'association Itran, qui a «adopté» depuis le début les Marocains coincés dans leur pays.
«Nous ne comprenons pas ce qui se passe. S'agit-il d'une affaire strictement financière, c'est-à-dire l'incapacité de mobiliser des ressources pour nous venir en aide, tout en sachant que tous les rapatriés ont payé de leur poche le billet de retour, ou celle-ci cache-t-elle d'autres considérations d'ordre politique qui nous échappent?», se demande Nawal, comme le reste de ses compagnons d'infortune. En tout cas, la forte mobilisation des Marocains d'Espagne a fini par payer. C'est du moins ce qu'aiment à croire les concernés, vu qu'au niveau institutionnel, peu de choses ont été faites des deux rives de la Méditerranée.
«Nous sommes la cinquième roue du carrosse dans cette affaire. Les Espagnols passent en premier, les naturalisés espagnols ensuite, puis nous, alors que les cas humanitaires comme les femmes enceintes et les malades devaient bénéficier de la priorité dans cette opération. C'est lamentable», confie la jeune maman qui nourrit toujours l'espoir de rentrer bientôt chez elle et de retrouver son foyer et son travail avant, qu'il ne soit trop tard.


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