Les passes d'armes entre Washington et Pékin s'intensifient sur la gestion de la crise du coronavirus par l'OMS, dont les 194 pays membres ont repris leurs débats mardi, lors d'une téléconférence inédite consacrée à la pandémie qui a fait plus de 318.000 morts dans le monde. Accusant l'Organisation mondiale de la santé (OMS) d'être une « marionnette de la Chine », où la pandémie a débuté fin 2019, le président américain, Donald Trump, lui a donné un mois pour obtenir des résultats significatifs. Avec à défaut la menace de quitter cet organe dont les Etats-Unis étaient traditionnellement le premier contributeur. « Si l'OMS ne s'engage pas à des améliorations notables dans un délai de 30 jours, je vais transformer la suspension temporaire du financement envers l'OMS en une mesure permanente et reconsidérer notre qualité de membre au sein de l'organisation », a-t-il tweeté dans la nuit de lundi à mardi. Pékin a répliqué en accusant Trump, dont le pays est le plus endeuillé au monde avec plus de 90.000 morts, de chercher à « se soustraire à ses obligations » envers l'organisation. Malgré ces tensions, les pays membres sont parvenus à un accord mardi pour une « évaluation indépendante » de la réponse de l'OMS à la pandémie. This is the letter sent to Dr. Tedros of the World Health Organization. It is self-explanatory! pic.twitter.com/pF2kzPUpDv — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 19, 2020