Le Maroc est en compétition au Prix des cinq continents de la Francophonie, et c'est la romancière marocaine Lamia Berrada-Berca qui a été sélectionnée parmi les finalistes de cette 11e édition pour son œuvre «Kant et la petite robe rouge» parue en France aux éditions La Cheminade. Ce roman qui raconte l'histoire émouvante d'une femme en quête d'émancipation tant physique qu'intellectuelle est en compétition avec neuf autres œuvres pour un prix qui récompense chaque année un texte narratif de fiction et d'expression française et la fiction de Lamia Berrada-Berca en est un bel exemple: c'est un récit qui nous plonge dans le déploiement d'une féminité «orientale» à l'intersection d'un texte fondateur de la pensée moderne «Qu'est-ce que les Lumières ?» du penseur allemand Emmanuel Kant. Un tel référentiel n'étonne pas. En effet, en plus d'être écrivaine et journaliste, Lamia Berrada-Berca est professeur de lettres modernes. Celle-ci est née en 1970, d'une mère française et d'un père marocain. Son métissage lui confère un esprit universel et universaliste, dont le langage est français. En tout cas, c'est un Maroc en voie de modernisation qu'elle dépeint avec son récit en compétition lors de cette édition du Prix des cinq continents. Doté d'un montant de 10.000 euros, ce prix a été créé par la Francophonie en 2001 dans le but de «mettre en lumière des talents littéraires reflétant l'expression de la diversité culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents et de les promouvoir sur la scène littéraire internationale». Le lauréat de cette édition sera désigné le 24 septembre par un jury présidé par l'écrivain haïtien Lyonel, lequel se réunira en France, au mois de novembre, pour la cérémonie de remise du Prix. L'Organisation internationale de la Francophonie assurera la promotion du lauréat sur la scène littéraire jusqu'à la proclamation du prochain lauréat. Le Prix des cinq continents 2011 avait été attribué à l'auteure québécoise Jocelyne Saucier pour son roman «Il pleuvait des oiseaux».