L'adhésion était complète dès la 1e édition ! Intellectuels, hommes de lettres... se sont félicités de la création du Prix littéraire de la Mamounia, qui souffle cette année sa deuxième bougie. Ainsi, le mythique palace accueillera le 1er octobre prochain la remise de ce prix dédié à la littérature marocaine d'expression française. Doté de 200.000 DH, ce prix, qui vise à «contribuer au rayonnement de la littérature marocaine», sera attribué, à l'instar de l'année précédente, à une oeuvre littéraire qui tend à établir une sorte de diagnostic de notre société. C'était le cas d'ailleurs du roman de Mahi Binebine, «Les étoiles de Sidi Moumen» qui a remporté le prix 2010. Cette année encore, La Mamounia a sollicité un aréopage de célébrités dans le domaine de la littérature et du journalisme pour faire partie du jury. Il sera composé ainsi du journaliste-animateur français Guillaume Durand, auquel on a confié la présidence du jury (c'est lui qui a présidé le jury de la première édition), de Christine Orban, une romancière française née à Casablanca, de Denise Bomardier, journaliste et romancière québécoise et de Jacques de Decker, critique littéraire au quotidien belge «Le Soir». Le jury comprend également la fondatrice des éditions Le Fennec, Layla Chaouni et le professeur Khalid Zekri. Ce n'est pas tout. La liste du jury se compose aussi de l'écrivain français Marc Dugain, de l'écrivain marocain Mahi Binebine, de l'écrivaine Mouna Hachim et du chercheur et écrivain sénégalais Tidiane N'diaye. Ce jury éclectique et relevé traduit la volonté de la Mamounia de donner à ce prix une belle dimension qualitative. Dix œuvres retenues Quant à la liste des œuvres retenues, elle se compose de dix livres récents (édités entre 2010 et 2011). «Le dernier combat du capitaine ni'mat» de Mohamed Leftah, «Shamablanca» de Sonia Terrab, «Le drame linguistique marocain» de Fouad Laroui et «La Mecque Phuket» de Safia Azzedine font partie des œuvres en compétition. «Hasna ou le destin d'une femme» de Maria Guessous, «Kant et la petite robe rouge» de Lamia Berrada-Berca, «L'encensoir» de Omar Berrada, «Chroniques de quartier» de Mohamed Diouri, «Des histoires de grands» de Myriam Jebbor et «Maradochée» de Kébir-Mustapha Ammi complètent cette liste, que l'on ne peut qualifier que de bigarrée. Ces dix romans, nominés pour ce prix, n'ont, de prime abord, aucun point commun. Pourtant, ils proposent tous une plongée «profonde» dans le quotidien de la société marocaine. Ces dix écrivains, pour la plupart novices, offrent en effet un diagnostic détaillé de ces coutumes et mœurs bien ancrées dans notre quotidien. Rendez-vous le 1er octobre prochain pour dévoiler le nom du lauréat de ce prix qui constitue, sans aucun doute, une bouffée d'oxygène pour les plumes marocaines francophones.