Au cours des derniers jours, on observe un relâchement sensible par rapport au confinement à Fès. En plus des marchands ambulants et des triporteurs qui envahissent les rues, plusieurs riverains sortent en masse pour pratiquer des activités sportives avant le ftour. Le confinement, beaucoup en ont assez. La preuve, ces derniers jours à Fès, la population brave de plus en plus les consignes, n'hésitant pas à reprendre leurs habitudes d'avant la crise sanitaire. Le niveau d'activité dans certains quartiers et lieux publics n'indique en rien que l'on est en situation d'état d'urgence et de confinement. En plus des marchands ambulants et des triporteurs qui envahissent les rues, le nombre des piétons et des véhicules en circulation a visiblement augmenté. Dernièrement, les riverains se sont habitués à sortir en masse pratiquer des activités sportives, et organisent même des tournois de foot avant le ftour. Ce va-et-vient dans les aires de sport et dans les quartiers populaires de Fès interpellent à plus d'un titre. En effet, ce début de relâchement est non seulement du côté des citoyens mais aussi du dispositif sécuritaire et surtout des agents d'autorité qui ferment les yeux sur ces comportements dangereux. En cette période d'état d'urgence sanitaire et de confinement général décrétés dans le pays pour endiguer la pandémie du Covid-19, ces attroupements massifs pourraient être fatals à la population. Il est donc à rappeler que le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a attiré l'attention sur l'apparition de plus en plus fréquente et nombreuses de foyers familiaux et de clusters industriels malgré la maîtrise jusqu'à présent de la situation épidémiologique. Ce qui interpelle quant à un éventuel relâchement observé chez certains citoyens, qui ont tendance à respecter de moins en moins les mesures préventives adoptées, étant donné que le déconfinement ne pourra être franchi que si trois conditions sont réunies, à savoir la stabilité de la situation épidémiologique pendant un certain temps, la baisse des nouveaux cas de contamination et enfin le recul de l'indicateur de propagation du virus sous la valeur 1. De son côté, le directeur de l'épidémiologie au sein du ministère de la Santé, Mohamed Lyoubi, a prévenu, lundi 11 mai, sur les risques de relâchement chez les citoyens. «Si les mesures de prévention et les gestes barrières ne sont pas adoptés contre le virus, on ne pourra pas arrêter le virus dans les plus brefs délais», a-t-il mis en garde à moins de 10 jours de la fin du confinement sanitaire au Maroc.