La province de Jilin, Nord-Est de la Chine, a décrété mercredi, un confinement partiel à ses habitants après l'apparition de nouveaux cas de coronavirus faisant craindre une deuxième vague épidémique dans le pays où a démarré la pandémie de Covid-19. La situation « est extrêmement grave et compliquée », a reconnu un maire adjoint de Jilin, évoquant mercredi « le risque majeur d'une diffusion accrue » du virus. Shulan, ville de la province de Jilin, a fait état mercredi de six nouveaux cas, portant le total à 21 pour ce foyer lié à l'origine à une employée de laverie. Les transports publics ont été suspendus sur place dès dimanche. Jilin, une commune de plus de 4 millions d'habitants, vaste de 200 km de long sur autant de large et englobe la ville de Shulan, a suspendu mercredi ses transports en commun et interdit à ses habitants de partir s'ils n'ont pas effectué un test de dépistage du nouveau coronavirus dans les deux derniers jours. Les écoles qui avaient rouvert ont également dû refermer immédiatement leurs portes, ainsi que les lieux publics (cinémas, salles de gym, cafés…), alors que les pharmacies doivent communiquer aux autorités les noms des acheteurs d'antalgiques et de médicaments antiviraux, a précisé la mairie sur les réseaux sociaux. Depuis la fin de la quarantaine le 8 avril à Wuhan (centre), la ville où le virus a fait son apparition fin 2019, la situation revient progressivement à la normale dans l'ensemble du pays, même si des précautions draconiennes restent appliquées. Après une explosion en février, la contamination s'est considérablement réduite en Chine ces dernières semaines, le nombre de nouveaux cas tombant mercredi à sept, donc un cas d'origine importée. Aucun nouveau décès n'a été signalé dans le pays depuis le 7 avril. La Chine a dénombré au total depuis janvier 82.926 contaminations, dont 4.633 mortelles.