Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), formation historique de la vie politique mexicaine, a officiellement exprimé son appui à la position du Maroc sur la question du Sahara. Son président, Alejandro Moreno, a affirmé la «solidarité» du parti avec «la lutte légitime du peuple marocain pour défendre sa souveraineté» sur ce territoire. Cette déclaration, formulée dans un message publié sur le réseau X, intervient à la suite d'un entretien à Mexico entre Alejandro Moreno et Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants du Maroc, en visite officielle de deux jours à la tête d'une délégation parlementaire. L'annonce prend une dimension particulière au regard du rôle du PRI dans l'histoire diplomatique du Mexique : c'est sous son gouvernement, en 1979, que les autorités mexicaines avaient reconnu la pseudo-«rasd». Alejandro Moreno a souligné que «dans un monde multipolaire en constante transformation, le PRI reste à l'avant-garde, défendant les intérêts du Mexique et promouvant une architecture mondiale renouvelée.» Il a insisté sur l'importance du respect des principes de non-intervention et de règlement pacifique des différends. La position du PRI a été relayée au sein même du Congrès mexicain. Lors d'une session spéciale de la Chambre des députés, la parlementaire Marcela Guerra a, au nom du parti, plaidé en faveur d'un renforcement des relations entre le Maroc et le Mexique, deux nations qu'elle a qualifiées de «pôles stratégiques» au sein de leurs ensembles régionaux respectifs. Dans son allocution, elle a mis en avant le potentiel d'un partenariat fondé sur six décennies de relations diplomatiques et consolidé par plusieurs accords de coopération sectorielle. Elle a également insisté sur la vocation du Maroc et du Mexique à jouer un rôle de passerelle vers leurs continents respectifs, soulignant leur capacité à contribuer à la stabilité et au développement international. La délégation parlementaire marocaine accompagnant Rachid Talbi Alami est composée de Mohamed Chaouki, président du groupe du Rassemblement national des indépendants, Ahmed Touizi, président du groupe Authenticité et modernité (PAM), Rachid Hamouni, président du groupement du Progrès et du socialisme (PPS) et Abdellah Bouanou, président du groupement Justice et développement (PJD).