L'achat des voitures par les différents services de l'Etat ne se fera pas plus avec les mêmes règles. Le coût de la gestion du parc automobile de l'administration croît en effet avec la nouvelle hausse des prix des hydrocarbures, ce qui a poussé le gouvernement à mettre en place un premier levier d'action. C'est une nouvelle circulaire du président du gouvernement qui tentera de mettre un terme à l'hypertrophie du parc automobile de l'Etat et des collectivités locales, qui seront aussi sous le coup des nouvelles mesures édictées. L'objectif est de pouvoir rouler dans des véhicules plus respectueux des exigences du service public lié à leur usage. Nizar Baraka a présenté les importantes innovations qui seront introduites dans le prochain budget devant les conseillers. L'arrêt de l'achat de voitures de luxe sera le premier à être sur la liste, une réduction qui va osciller entre -25% et -40%. Le cumul de la prime forfaitaire donnée pour les voitures personnelles avec les avantages liés à l'usage des voitures de service ne sera plus possible, en vertu de la nouvelle circulaire. L'usage d'un insigne sur les voitures de l'Etat sera aussi obligatoire, «afin qu'elle ne soient pas utilisées à des fins personnelles», insiste la nouvelle décision de Benkirane. D'autres mesures relatives aux compteurs de kilométrage seront mises en place, avec un seuil qui ne dépasse pas les exigences du trajet entre le domicile du fonctionnaire et son lieu du travail. La prime d'essence sera elle aussi révisée pratiquement au cas par cas, afin de réduire la facture des hydrocarbures au sein des administrations et des entreprises publiques. La nouvelle circulaire n'a pas par contre pu estimer l'impact escompté sur les dépenses des voitures de service estimées à plus 70.000 véhicules. Selon les données de la SNTL en 2011, les entreprises publiques et les collectivités locales totalisent plus de 43.000 voitures, utilitaires, fourgons et engins selon la classification du département de tutelle. La situation du parc automobile reste aussi lourde à gérer pour les véhicules propres aux services étatiques, qui disposent à eux seul de plus de 23.600 véhicules de type utilitaire, ce qui constitue prés de la moitié du total des véhicules utilisés pour ce segment du parc.