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La BAD mise sur le secteur privé
Publié dans Les ECO le 19 - 06 - 2012

Réunis pour le troisième atelier de consultations de la BAD de l'année, Amani Abou Zaid, représentante résidente de la BAD au Maroc, Massamba Diene, du département des Politiques opérationnelles (BAD) et Cécile Ambert, directrice Stratégie au département des opérations du secteur privé (BAD), ont exposé hier à Casablanca, la stratégie de la banque africaine pour le secteur privé en Afrique. Outre les discours de présentation, l'objectif de la réunion était d'avoir d'une part l'opinion de l'assistance, composée principalement de représentants d'institutions étatiques et d'organismes publics ou privés africains, sur les orientations de la nouvelle stratégie, ainsi que de collecter auprès d'eux des informations de terrain. En effet, prévient Diene, «d'ici 2017, la stratégie peut être amenée à être réajustée sur certains points». Et pour cause, au-delà du secteur privé, c'est l'absence de moyennes entreprises en Afrique qui pourrait freiner l'initiative de la BAD. Elle compte pour cela sur l'appui des grandes entreprises et la création d'un réseau de PME autour de projets structurants.
Création d'une chaîne de valeur
«Le continent africain est à la croisée des chemins», prévient Diene. En effet, avec la Chine et l'Inde qui s'essoufflent en Asie, le Brésil qui reprend un rythme de croissance «normal», l'Afrique devient presque naturellement un eldorado pour les investisseurs. Cela incite la BAD à se doter de stratégies pour le secteur privé, là où par le passé ses actions se limitaient à des mesures timides, parcellaires dans l'espace, fragmentées dans le temps. L'heure, semble-t -il, est à la coordination et à la centralisation des efforts. La vision et les objectifs principaux étant connus depuis assez longtemps, ce qui était alors intéressant était de savoir comment la BAD allait s'y prendre pour favoriser la croissance du secteur privé, dans une Afrique déficitaire en termes d'esprit d'entrepreneuriat, de financement, de gouvernance, de qualifications, voire de marchés structurés, tout simplement. «Il est vrai, note Cécile Ambert, que la question qui se pose est de savoir comment une Banque comme la BAD, pas encore assez centralisée, du fait de son action multisectorielle, peut atteindre les PME et PMI, de manière qui soit abordable et dans une démarche responsable et efficace». Il est vrai aussi qu'historiquement, l'action de la BAD était fortement focalisée sur les grands investissements et par conséquent, sur les entreprises d'une certaine envergure. «Très peu de ces moyens sont directs», ajoute-t-elle. «Le financement direct reste encore à ce jour une exception, pour les projets de moins de 10 millions de dollars. Cependant, la BAD le fait essentiellement en faveur des Etats africains fragiles, où les économies sont très petites», explique-t-elle, ce qui renvoie de fait à la question du «parcellitarisme». «Dans les pays disposant de ressources minières, nous avons d'un côté des grandes entreprises étatiques, voire privées, et de l'autre des micro-entreprises, et rien au milieu», constate-t-elle ensuite. La solution ? «Créer ce lien, structurer une chaîne de valeur» entre acteurs économiques. L'idée, exposée par Saad Benabdellah lors de la caravane de l'export en Afrique subsaharienne semble devenir la panacée en matière de promotion des investissements, comme l'a été pendant une certaine période l'impératif d'intégration régionale.
Une démarche responsable
Arrivera-t-on à concrétiser cette «remontée de valeur», comme l'ont réussie les Brésiliens? Là, l'intégration régionale s'embourbe encore dans les cadres conventionnels et juridiques. Pour Ambert, le fait de cofinancer «des grands projets structurants», dans un continent qui a réussi rapidement sa transition démographique, qui s'ouvre au développement urbain, et qui voit l'émergence, même timide, d'une classe moyenne, peut en effet aider à «structurer le marché africain» autour d'une chaîne de valeur qui irait des grandes entreprises aux TPE, en passant par les PME. À son niveau, la BAD appliquera la politique des 3C, «action catalytique», pour la mobilisation par exemple des ressources financières domestiques, «renforcement des capacités» (systèmes financiers, gouvernance, soutien au marché des capitaux, etc.), et «convening», à travers laquelle la BAD sera «la voix de l'Afrique», selon Diene, sachant qu'elle a mandat spécial des pays membres pour l'intégration africaine. Nouvelle stratégie, nouvelle méthode, et celle-ci aura comme fil conducteur «un focus sur les résultats et l'efficience», adoptant par là la démarche entreprise 3 mois auparavant par la Banque mondiale pour responsabiliser les Etats emprunteurs.


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