C'est à Mohammédia que s'est tenu ce week-end le premier congrès national du Syndicat marocain de théâtre. Placé sous le thème «Citoyenneté, pensée, créativité : la dignité de l'artiste d'abord», ce congrès a été l'occasion de discuter de bon nombre de questions relatives au théâtre au Maroc. Tenu en présence des représentants de 24 sections du Syndicat dans les différentes régions du royaume, ce congrès, le premier du genre, s'est transformé en une tribune pour discuter des moyens nécessaires à la restructuration du théâtre et définir les conditions morales et matérielles destinées à revaloriser le statut de l'artiste afin de préserver sa dignité (subventions et carte d'artiste). Les congressistes ont proposé également leurs visions sur les moyens à même d'impulser une réelle dynamique au théâtre et de rehausser le niveau de la pratique et de la créativité du 4e art, en insistant notamment sur la nécessité d'associer dans le cadre d'une gouvernance participative les professionnels du métier à la politique culturelle du pays. Rappelons que le Syndicat marocain de théâtre créé en 2004 œuvre depuis cette date pour, notamment, le développement du secteur et l'amélioration des conditions de travail des artistes. C'est ainsi qu'il a soumis au ministre de la Culture un ensemble de propositions et de revendications portant notamment sur la revalorisation du statut et de la condition de l'artiste, ainsi que sur la subvention accordée aux troupes de théâtre. En effet, le Syndicat estime que c' inconcevable d'exiger d'une troupe de théâtre de faire une tournée dans pas moins de dix villes avec une subvention dérisoire. Les membres du Syndicat ont aussi déploré le fait que la carte d'artiste reste un simple document qui ne donne droit à aucun avantage notamment en matière de réduction des tarifs des transport routier, ferroviaire, maritime et aérien.