«Apocalypse Now», «2012», «La route» , la liste est longue. Des endroits dévastés par l'homme. Des chemins abandonnés, des mines de charbon désaffectées, des régions touchées par l'ouragan Katrina, des paysages filmés dans leur véritable mauvais état... c'est la mort qui a secoué la Terre. Des cris d'enfants, des voix chaudes, l'humanité ne cesse de parler en appelant au secours. Tout ça c'est «La route» empruntée par un père et son fils. Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. Les deux proches subissant la noirceur du destin, semblent absorbés par un décor post-apocalyptique. Feuille de « Route » Réalisé par John Hillcoat (The Proposition), «La route» est l'adaptation du roman éponyme de Cormac McCarthy. Le livre fut un succès mondial, avec notamment plus de deux millions d'exemplaires vendus aux Etats-Unis. Célébré par la critique, le livre avait obtenu le Prix Pulitzer 2007. A son quatrième long-métrage, l'Australien réussit une adaptation, pas aussi dramatique que ça. Avec une voix-off explicative, quelques flash-back ensoleillés, il met l'accent sur le cannibalisme des survivants. Sorti aux Etats-Unis en octobre 2009, soit un an après la date prévue, c'est Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee (13 ans) qui y interprètent respectivement le rôle du père et du fils tournés dans plus de 50 décors différents. L'équipe a concocté des lieux en ruine, abandonnés et surtout pas accueillants. Et comme «La route» a pour cadre une planète privée de soleil, le film a été tourné dans des conditions climatiques bien difficiles. Mahacine Mokdad