Il n'est «pas facile d'avoir de la visibilité» sur les perspectives du marché concernant l'année 2012, affirme Dominique Drouet, PDG de Holcim Maroc lors d'une conférence organisée aujourd'hui à Casablanca. «Le marché fait constamment du yoyo», commente le président du groupe cimentier marocain ce qui n'empêche pas son entité d'opérer un changement d'orientation commerciale. Fondée auparavant sur «les produits», elle sera désormais orientée sur «les clients», explique le management du groupe. Lors de cette rencontre, Drouet a ainsi explique qu'Holcim était en train de finaliser la construction de l'usine de Fès, qui lui permettra d'être en phase avec la croissance prévue, pour la consommation nationale de ciment pour l'année 2012, estimée entre 6 et 8% d'ici la fin de l'année. C'est au niveau des filières connexes que la stabilité est de mise, que cela soit dans le domaine de l'immobilier (finalisation en cours des 4 projets de Mateen), ou environnemental (hausse de 37% des volumes de déchets industriels traités par Ecoval). Côté chiffres, rappelons que la société a clôturé l'année 2011 avec un chiffre d'affaires de 3,49 MMDH. Une baisse d'1% (3,54 MMDH enregistrés en 2010) qui tient principalement de la baisse concomitante de 6% des ventes de ciments. En volume, ces dernières sont passées en une année de 3,57 à 3,35 millions de tonnes à fin 2011. Les ventes de granulats se sont elles aussi repliées de 11%, pour un total de 1 million de tonnes. Au final, seules les ventes de béton auront augmenté de 10%, pour un volume total de 542 milliers de m3. Par ailleurs et à l'insu de l'entrée sur le marché d'un nouveau concurrent, le fait marquant de l'année aura été le renchérissement significatif des coûts de production, dû en partie à l'augmentation du «coût du fuel en hausse de 14,5% par rapport à 2010», conjuguée à la hausse des frais de maintenance qui se sont appréciés, en une année comptable, de près de 12%. Au final, Holcim Maroc clôt l'année 2011 avec un résultat d'exploitation de 1,1 MMDH, soit 12% de moins qu'en 2010. Il en découle un résultat net en baisse de 11%, soit 685 MDH en 2011, contre 771 MDH en 2010.