Quoique l'année 2011 se soit soldée par une croissance exponentielle du marché national du ciment, plusieurs facteurs ont affecté l'activité de Holcim Maroc qui a observé une baisse de son résultat net de l'ordre de 11% par rapport à l'année 2010. Quoique l'année 2011 se soit soldée par une croissance exponentielle du marché national du ciment, plusieurs facteurs ont affecté l'activité de Holcim Maroc qui a observé une baisse de son résultat net de l'ordre de 11% par rapport à l'année 2010. Alors qu'en 2010 la croissance du marché national du ciment a été de l'ordre de 0,4%, en 2011 cette tendance a été soutenue, notamment pendant le 3ème trimestre, et ce chiffre a atteint les 10,7%. Seulement en 2009 et 2010 Holcim bénéficiait d'une zone de chalandise compétitive bien plus grande. Aujourd'hui ça l'est moins, ce groupe a perdu en volume en 2011 et a vu ses parts de marché baisser suite à l'introduction d'un nouveau concurrent. Les ventes de ce groupe ont de ce fait connu une baisse, notamment celles de ciment (-6%) et de granulats (-11%). Quant aux ventes de béton, elles ont crû d'environ 10%. «La baisse des ventes de granulats s'explique essentiellement par un ralentissment que nous avons connu au niveau des activités de notre usine à Settat. Ceci est dû à son tour au retard accusé dans l'adoption de la loi sur les carrières. En attendant que cette loi passe, les autorités imposent des critères contraignants qui font qu'il nous est interdit d'exploiter ces carrières à moins de 500 m de l'ouvrage», explique Dominique Drouet, président du directoire de Holcim Maroc. Au cours de l'année 2011, les achats consommés et les charges externes du groupe ont évolué de 10%. Ceci s'explique par «le coût de fuels en hausse de 14,5% par rapport à 2010 ainsi que le coût de maintenance qui, lui, a accusé une hausse de 12%». Selon Ali Bensaid, directeur administratif et financier à Holcim, «bien que le pétrole occupe 40% de nos charges de production, nous avons maintenu une bonne évolution». Parallèlement à cela, et malgré l'augmentation de la taxe spéciale sur le ciment, Holcim prévoit un accroissement de la consommation nationale de ciment de 6 à 8% en 2012. «Il n'est pas facile d'avoir une vision sur le marché du ciment en ce moment, mais nous sommes déterminés à maintenir notre développement dans le secteur», conclut M. Drouet. Pour ce qui est de ses activités en gestion de déchets industriels, la plate-forme Ecoval se développe rapidement et a vu son volume augmenter de 37%. Dans ce sens, l'année 2011 a vu le déploiement de l'offre de service «Gestion environnementale» qui représente aujourd'hui 25% du volume traité par la plate-forme. «Le taux de substitution est aujourd'hui de 60% dont la grande partie est importée de l'Europe. Nous souhaitons la naissance d'une filiale au Maroc, laquelle a encore du chemin à parcourir en la matière», note M. Drouet. En effet, il existe aujourd'hui 1,6 million de tonnes de déchets dont 250.000 tonnes classées dangereuses et seulement 4.500 tonnes de déchets traités.