À 3 ans, elle découvre la beauté et la magie de la musique à travers les films de Walt Disney. Quand les enfants aimaient l'histoire, les personnages, elle était fascinée par la musique et attendait les chansons avec impatience. Nawal Bacha est une rêveuse à la voix d'or. Rendue célèbre par l'émission Studio 2M de 2004 dans sa première édition, cette jeune artiste d'origine marocaine née à Nantes (France)a séduit les Marocains avec une voix rock soul très sensible tout en étant profonde et forte. Depuis elle enchaîne les projets musicaux à Paris et au Maroc. «La danse était ma première passion avant le chant, j'inventais des chorégraphies sur la table en me déguisant et en faisant mon show devant la famille attentive, les pauvres, c'était un rituel avant de dormir sinon je ne pouvais pas dormir sans leur montrer mon spectacle», confie celle qui préférait rester chez elle devant son miroir à danser et à chanter au lieu d'aller jouer avec ses camarades. Artiste aux multiples facettes Très jeune, elle rêvait déjà d'être en haut de l'affiche à Paris. Elle voulait même prendre des cours dans une école prestigieuse de la capitale mais cela nécessitait le déménagement de toute la famille. Nawal Bacha a donc décidé de se former elle-même dans sa chambre en attendant d'intégrer le Conservatoire à l'âge de 18 ans. «J'ai décidé d'en faire un métier lorsque j'ai compris que c'était un vrai métier autant qu'une passion. Des gens formidables m'ont toujours encouragée à continuer depuis toute petite et même adolescente et je pense que ça booste un enfant jusqu'à l'âge adulte pour croire en ses rêves !», précise celle qui a toujours su ce qu'elle voulait faire en musique mais selon qui, malheureusement artistiquement «on essaie de nous mettre dans des cases». La musicienne explique : «À croire que si on est bon qu'en pop musique on doit faire que de la musique pop et qu'un rappeur ne peut pas chanter du Brel…Si le texte demande une émotion variée et qu'on soit capable de varier les genres musicaux alors pourquoi pas ? La musique est un partage et ne doit pas être une barrière !».
Pour elle, un chanteur doit être aussi bon qu'un bon acteur et savoir jouer de son interprétation à travers différentes musiques. Selon la chanteuse, le métissage musical est une richesse avant tout personnelle car cela permet aussi de tenter de nouvelles choses afin de se découvrir soi-même et connaître de nouvelles capacités de performance et d'apprentissage tout en laissant toujours passer l'émotion. «On ne finit jamais d'apprendre. Pour moi, ceux qui ne restent que dans un style musical n'ont pas grand chose à donner à part la même chose de soi et c'est sans risque, moi je m'ennuierai à mourir !», continue celle qui aimerait mélanger la musique pop orientale et la musique lyrique. «Je cherche encore la perle rare parmi les compositeurs capables d'innover plusieurs genres musicaux en un». Déjà pour sa chanson «Fallait pas», elle s'essaie aux différents genres et écrit en arabe, une langue qu'elle ne maîtrise pas parfaitement. La chanteuse était assise à une terrasse à Paris et l'inspiration lui est venue face au compositeur de Warda alors qu'elle ne savait pas qui il était. Pour elle, tout est une question de feeling, d'énergie. «Je n'écris jamais sans image, je laisse parler mon imaginaire en fonction de ce que j'ai ressenti à ce moment-là. Pour une histoire triste et vraie je peux m'asseoir sur un piano et sortir l'histoire de la personne en musique et pour plus de punch, je fais appel à des compositeurs pour créer une musique complète», ajoute l'auteure qui s'inspire des gens qu'elle croise, des artistes plus ou moins connus, des images et des couleurs qui lui viennent en tête et en fonction de l'émotion reçue par l'interlocuteur. «C'est alors que je peux écrire un texte en ayant une idée sur le genre de composition tel un peintre qui dessine un tableau». De chansons en chansons, de scènes en scènes, d'aventures en aventures, elle n'oublie pas son amour pour le cinéma et la télévision. Elle vient de créer une nouvelle chronique qui met en avant la rencontre avec l'autre qu'elle baptise «Cinq minutes pour te connaître».