Timar, spécialiste du transport et de la logistique, suit tranquillement le chemin tracé par son dernier business plan. Hormis le résultat net et le résultat financier, tous les autres indicateurs sont au beau fixe et les perspectives pour l'année en cours et au-delà, laissent présager un maintien de la croissance sur le court terme, suivi d'une montée en régime, au Maroc comme à l'international et notamment en Afrique. Depuis son introduction en Bourse en 2008, Timar affiche d'année en année, un taux de croissance à deux chiffres et 2011 n'a pas fait exception à cette nouvelle règle. De 154,1 MDH en 2010, le chiffre d'affaires est passé à 183,1 MDH, soit en effet un taux de croissance de 18,8%. Il semble que les investissements entrepris par la société aient porté leurs fruits. C'est le cas notamment à Tanger Med où la société s'est dotée d'une nouvelle filiale dédiée d'une part à la gestion des flux, en termes de transit, de stockage, de groupage maritime et d'activité logistique et d'autre part, qui a «fortement progressé», aux dires d'Olivier Puech, DG de Timar, «du fait de la présence de nombreux équipementiers du site de Renault Mellousa». Tanger et Agadir en avant Rien que sur le site de Tanger, le volume d'activité a augmenté de près de 20%. À Agadir, cette croissance a été estimée à 20% également, une performance due en grande partie au «développement du transport frigorifique international». À Marrakech enfin, l'implémentation d'une nouvelle activité de déménagement a permis de faire croître l'activité dans cette ville à hauteur de 30%. Dans l'ensemble, note Puech, «l'activité déménagement» a drainé pas moins de 1,9 MDH, un peu moins que le segment «foires et expositions» qui a généré 2,5 MDH. Forte de ces récents investissements, qui du reste «ont facilement absorbé l'évolution du chiffre d'affaires sans générer de nouveaux frais», souligne Puech, le résultat d'exploitation ressort, pour l'exercice 2011 à près de 12,3 MDH, en hausse de 14% par rapport à 2010. Ceci, malgré l'augmentation du poste de charges «achats consommés», due à la répercussion négative de l'augmentation du prix du gasoil sur l'activité. Cela étant, la marge d'exploitation s'établit à 6,7%, contre 7% une année auparavant, en raison de «l'impact du rythme d'investissement sur les dotations», notamment en ce qui concerne le lancement du nouveau système d'information. Mais aussi «le coût de l'augmentation du capital de 18,7 MDH», auquel se rajoute «le transfert de charges» conséquent à l'exercice 2010. Autre insatisfaction de Timar, la baisse du résultat net de 3% (8,1 MDH), que Puech explique par «l'expiration de l'avantage fiscal post introduction en bourse» et donc «l'augmentation du taux d'IS». En termes de perspectives, Timar table sur le partenariat scellé avec Panalpina, n° 2 mondial du transport aérien et n°5 maritime, pour que cette référence importante ouvre des portes nouvelles à la société. En effet, avance Puech, «Timar va développer sa clientèle grâce à la confiance accordée par les professionnels de Panalpina». À Tanger Med, Timar fait des pieds et des mains pour capter tous ces flux asiatiques qui passent par Anvers et le Havre en direction du Sénégal, de la Côte-d'Ivoire et de la Mauritanie, où Timar est déjà présente en propre ou au travers d'agents locaux. Sur l'Afrique, «avenir du Maroc», Puech entend renforcer davantage sa présence et à l'international, «la participation auprès des partenaires européens est amenée à augmenter», indique enfin ce dernier, et ce, dès 2012 probablement.