J-1 avant l'évènement incontournable des professionnels de la pêche. European Sea Food Exposition 2012 sera comme à l'accoutumée, le rendez-vous des opérateurs marocains du secteur, avec leurs homologues européens. Cependant, cette année, la rencontre aura tout de même une connotation assez particulière, dans la mesure où ce sera la première édition après l'approbation de l'accord agricole et halieutique entre le Maroc et l'Union européenne. Ce sera de fait l'occasion pour les exportateurs marocains d'évaluer leur offre exportable, ainsi que la demande y afférente. Pour Maroc Export, «les ressources halieutiques du Maroc sont aujourd'hui indéniables au regard de son emplacement géographique avec des eaux considérées par la communauté internationale comme étant des plus poissonneuses du monde». Dans une approche plus commerciale, considérant le volet exportation sur lequel l'économie marocaine compte à juste titre tabler pour les prochaines années, cette même position géographique érige le royaume en carrefour stratégique, lui permettant de briguer des opportunités commerciales non négligeables. C'est là que devra sans doute se concentrer toute l'attention des opérateurs marocains, qui s'apprêtent à vendre le produit halieutique national à l'aune d'un accord de partenariat qui ouvre plusieurs terrains d'échanges. Renouveler l'hameçon des opportunités La mission est donc définie. Le Maroc se place en «tête des produits leaders de certaines espèces au fort potentiel commercial dont les poissons pélagiques comme la sardine, le maquereau, les anchois, le thon», selon les données de Maroc Export. Le pays serait également chef de file dans la production des céphalopodes, des algues marines, de la farine et des diverses huiles de poisson. Les données chiffrées permettent de relever une production annuelle en 2011 de plus de 908,258 tonnes de poisson toutes catégories confondues, pour une valeur de plus de 437 millions d'euros. Dans le détail, les poissons pélagiques (sardine, maquereau, et thon) ont représenté une quantité de production estimée à 781.566 tonnes pour une valeur équivalente à 148 millions d'euros. Toutes ces considérations permettent alors de qualifier le pays comme étant l'un des premiers producteurs exportateurs de produits de la mer au niveau de l'Afrique et du monde arabe. La prochaine étape ne saurait de surcroit occulter l'enjeu de nouveaux contrats stratégiques pour le développement du secteur. «Le Sea Food est un point de repère pour concrétiser les contrats et rencontrer les clients que l'on a le plus souvent au téléphone», expliquait un opérateur à l'édition précédente. Les opérateurs ont donc aujourd'hui plusieurs cartes supplémentaires en main, pour agir. C'est dans ce sens que le Sea food s'est aujourd'hui érigé en rendez-vous négalement stratégique. Il permet aux professionnels du secteur de se constituer un benchmark international, grâce auquel ils peuvent prendre acte des prix pratiqués par leurs concurrents européens. Dans une approche commerciale, c'est à juste titre que les opportunités sont décelées, en considérant l'aspect compétitif que les produits marocains peuvent éventuellement présenter. Même si le salon revêt une connotation européenne, les opérateurs du globe y affluent pour élargir alors le champ d'action des entreprises marocaines opérant dans le secteur, à d'autres destinations d'exportation, qui dépassent les frontières européennes.