Les travaux de la 9e session du Comité permanent de l'information et des affaires culturelles ont pris fin hier à Dakar. Initié par l'organisation de la conférence islamique (OCI), l'événement a accueilli une importante délégation marocaine aux côtés d'experts internationaux qui ont animé, trois jours durant, des ateliers de réflexion sur des thèmes liés à l'information dans la région. Parmi les représentants du Royaume, le secrétaire général du département de l'Information au sein du ministère de la Communication, Redouane Belarbi, mais également Said Sihida, directeur du portail national et de documentation, et Hassane Mrabti, chef du service de la coopération. Bilan et état des lieux Venus de plusieurs pays musulmans à travers les quatre coins du globe, les spécialistes ont pris le soin d'examiner plusieurs thématiques portant sur la dynamisation de l'action médiatique de l'organisation de l'OCI. En effet, cette réunion aura, ainsi, été l'occasion de revenir sur les travaux de restructuration de l'Agence islamique internationale de presse (IINA), mais également d'observer le travail réalisé par l'Union des radiodiffusions des Etats islamiques (IBU) et de revoir, par la même, la démarche de coopération avec le Fonds de solidarité numérique. Une sorte de remise en question des actions engagées jusqu'ici par l'organisme en fonction du plan d'action décennal de l'OCI, adopté lors du dernier sommet extraordinaire de l'organisation tenu à La Mecque. Rappelons que l'objectif de ce plan, portant sur le domaine des affaires sociales et familiales, était avant tout de «renforcer le dialogue des civilisations et la valorisation du rôle de la femme dans le développement de la société musulmane», comme le voulaient les organisateurs. Les pays musulmans, très vulnérables Toutefois, l'objet de cette nouvelle rencontre n'était pas tant de faire un retour sur le passé que de trouver le nouvel élan pour aller de l'avant. En dépit «des efforts de l'OCI pour la promotion de la tolérance religieuse» il apparaît, comme l'a soulignait à l'ouverture de la rencontre Madiecké Niang, ministre sénégalais des Affaires étrangères, que «la Oumma islamique demeure vulnérable face à la montée inquiétante de l'islamophobie». C'est pourquoi les experts des pays islamiques, réunis au sein de la capitale sénégalaise, ont classé en tête de leurs objectifs la recherche de «moyens de faire face aux manifestations d'islamophobie et d'intolérance dans le monde». Pour eux, il est désormais important de «diffuser des valeurs correctes de l'Islam». Mettant en exergue les valeurs de modération, de tolérance qu'il prône pour mieux «immuniser les musulmans contre l'extrémisme et le dogmatisme». C'est ici que l'importance de l'information s'avère plus que primordiale.