Finalement, les réalisations des sociétés cotées n'auront jamais été aussi mitigées que durant l'exercice 2011. Performances commerciales en nette amélioration, une capacité bénéficiaire en stagnation et plusieurs secteurs moins prolifiques que par le passé... ce sont là les principales conclusions que l'on pourrait déduire de la saison des publications financières de ce début d'année et qui a touché à sa fin le week-end dernier. À première vue, on serait tenté de croire que les sociétés cotées ont mieux résisté à la conjoncture. En effet, la capacité bénéficiaire globale de la cote s'est maintenue à 30 milliards de DH, soit le même niveau que celui de l'exercice précédent. Pourtant, la conjoncture n'était pas vraiment meilleure. En 2011 en effet, les sociétés marocaines en général, et les cotées en particulier, auront eu à faire face, en plus de la volatilité des cours de matières premières, à un contexte local des plus incertains. La vague des protestations sociales en début d'exercice, la situation des finances publiques et le manque de visibilité qui se dégageait de la période des élections législatives n'étaient pas pour plaider en faveur de l'amélioration de l'activité économique. Les grands confirment... sauf IAM Cependant, pour le détail, ce sont principalement les mastodontes de la cote qui ont maintenu le cap de la croissance. C'est notamment le cas du secteur bancaire, qui a généré plus de 600 MDH de bénéfices en plus en 2011, en dépit d'un contexte marqué par la hausse du coût du risque et par l'assèchement des liquidités. C'est le même constat pour les sociétés immobilières, qui ont nettement tiré profit de la relance du logement social, pour améliorer de 21% leurs bénéfices globaux. Les sociétés minières, dont les cours en Bourse ont atteint des niveaux record en 2011, ont confirmé la confiance des investisseurs, en publiant des bénéfices nettement en hausse, portés par la hausse des cours des métaux sur les marchés internationaux. Seule exception dans cette cour des grands, Maroc Telecom. L'opérateur historique, principal contributeur à la masse bénéficiaire de la cote, s'est en effet contenté d'un RNPG de 8,1 milliards de DH, soit 1,4 milliard de moins que lors de l'exercice précédent. En d'autres termes, la cote casablancaise aurait pu afficher une amélioration de près de 5% de sa masse bénéficiaire si ce n'était l'impact négatif qu'a eu les réalisations financières de la plus forte capitalisation boursière. NTIC et agroalimentaire, les grands perdants Du côté des autres secteurs cotés, le bilan ressort nettement moins reluisant. À l'exception des grands secteurs capitalistiques, on notera en effet que la moitié des secteurs cotés ont vu leurs bénéfices chuter, parfois sensiblement. L'exemple en est le secteur des NTIC, qui a affiché une capacité bénéficiaire divisée par deux comparativement à 2010, en raison d'un contexte international difficile. Plusieurs sociétés de ce secteur restent étroitement liées aux marchés internationaux, particulièrement l'Europe. Les incertitudes qui pèsent sur l'économie mondiale ont donc logiquement pesé sur le secteur des NTIC cotées. Le secteur agroalimentaire, considéré comme un secteur défensif en période de crise, a cette fois-ci changé de tenue pour devenir une source de manque à gagner pour la cote. En effet, pleinement touchées par le renchérissement des coûts des matières premières, les sociétés du secteur n'ont pas pu maintenir le cap de la croissance des bénéfices, malgré des réalisations commerciales en hausse de près de 1,5 milliard de DH. À lui seul, le secteur agroalimentaire aura généré plus de 9% du chiffre d'affaires global de la cote. Ce dernier ayant été porté à plus de 220 milliards de DH, réalise un bond de 12%, profitant de la hausse des réalisations commerciales de quasiment tous les secteurs, à part les télécoms et la sylviculture/papier. Là encore, Maroc Telecom a eu un impact restrictif, avec notamment un chiffre d'affaires en baisse de 800 MDH. Pas moyen de relancer le marché Dans ce contexte, quoi de plus logique que de voir les espoirs placés en cette période de publications financières pour relancer le marché s'envoler en fumée, encore une fois. En effet, le Masi, principal indice de la place, s'est inscrit dans une tendance baissière tout au long du mois de mars, qui coïncidait avec ces publications. Le baromètre de toutes les valeurs cotées affiche un bilan de -4,03% pour ce dernier mois du trimestre, ramenant sa performance annuelle dans le rouge à -0,72%. Le constat est le même au niveau de la volumétrie du marché, où seulement neuf des 22 séances du mois ont vu les transactions générer plus de 100 MDH de chiffre d'affaires. Il y a là de quoi relancer le débat sur ce qui pourrait sauver le marché casablancais de sa léthargie. Analyse sectorielle Banques On le dit souvent locomotive de la croissance en Bourse. Cette année, il assume bien son rôle. Le secteur bancaire a en effet contribué sensiblement à la capacité bénéficiaire de la cote, en générant 8,6 MMDH de gains. Celui-ci assure 7% de bénéfices supplémentaire à ceux de l'année dernière. Le secteur a en effet profité de la hausse des bénéfices de l'ensemble des banques cotées, mis à part Crédit du Maroc, laquelle a enregistré une baisse de 8,5% de son RNPG en raison de l'alourdissement du coût du risque. En revanche, si Attijariwafa bank et BCP ont confirmé leur supériorité par rapport aux autres établissements au terme de l'année 2011 (73% des bénéfices globaux du secteur à eux deux), la bonne surprise est venue plutôt de chez CIH, laquelle a pu gagner 58% de plus qu'en 2010, soit la meilleure performance du secteur. Par ailleurs, au niveau commercial, il y a lieu de souligner la performance d'Attijariwafa bank, qui affiche au terme de l'exercice 2011, un PNB représentant 40% de l'ensemble du secteur coté. BCP de son côté, confirme son rang de véritable challenger en maintenant ses revenus commerciaux au dessus de la barre symbolique des 10 MMDH. Agroalimentaire C'en est décidément fini avec les temps où le secteur agroalimentaire était celui des placements les moins risqués. Les bénéfices des valeurs agroalimentaires (y compris des sociétés de boissons) ont été lourdement tirés vers le bas, en raison de la baisse des résultats des deux filiales de SNI, La Centrale Laitière et Lesieur. En effet, la capacité bénéficiaire globale du secteur a baissé de 10% à 1,55 MMDH, une baisse dans laquelle les deux entreprises contribuent à hauteur de 250 MDH. La hausse des prix des matiéres premières a significativement grevé les marges des deux sociétés agroalimentaires, chose qui aurait pu induire une chute plus significative des réalisations du secteur, si ce n'était Les Brasseries du Maroc. Cette dernière, après deux exercices assez difficiles, a affiché en 2011 un bénéfice en hausse de 40%. Notons qu'au niveau commercial, les indicateurs du secteur ressortent globalement dans le vert, avec un chiffre d'affaires de plus de 19,74 MMDH (en hausse de 7%). Ceci n'a cependant pas empêché la chute des indicateurs opérationnels, avec un résultat d'exploitation global en baisse de 16%, dénotant la difficulté des entreprises du secteur à équilibrer leur activité. Immobilier Bon cru pour le secteur immobilier. Profitant d'une véritable redynamisation du logement social, le secteur a clôturé l'exercice 2011 sur une appréciation de 21,7% de ses bénéfices, contribuant ainsi, à hauteur de 3 MMDH, à la capacité bénéficiaire globale de la cote. C'est principalement le groupe Alliances Immobilier qui a tiré vers le haut les performances du secteur avec un RNPG en progression de 97%, profitant nettement de la hausse de ses écoulements, conjuguée aux bonnes réalisations opérationnelles. Addoha a également tiré son épingle du jeu en réalisant un bénéfice supérieur de 150 MDH à celui de l'exercice précédent, ceci en dépit de l'impact de la hausse du rythme de production sur les achats consommés du groupe, et partant sur ses résultats. Seul point d'ombre dans le secteur, la CGI. La filiale de la CDG a réalisé la seule baisse de résultat du secteur, impacté, semble-t-il, par les réalisations de ses filiales, dont la plupart sont toujours en phase d'investissement. Néanmoins, l'opérateur dispose d'un chiffre d'affaires sécurisé de 10 MMDH. Mines 2011 a été incontestablement l'année des sociétés minières cotées. Après avoir réalisé un parcours boursier ascendant durant toute l'année, le secteur des mines confirme, en générant une capacité bénéficiaire en hausse de plus de 56%, dépassant le cap du milliard de DH de bénéfice. Le renchérissement des cours des métaux à l'international a en effet permis aux sociétés du secteur d'accroître significativement les réalisations. C'est notamment le cas pour les deux filiales du groupe SNI, à savoir Managem et SMI, qui ont généré 70% des bénéfices du secteur, en dépit de la mauvaise passe de SMI, qui a dû faire avec une production cantonnée à 70% de l'activité (voir www.lesechos.ma). CMT confirme la lancée sur laquelle s'est inscrit le secteur, en portant son résultat net à 362 MDH, soit 36% de plus qu'en 2010. Seule Rebab Company, une société dont l'activité est de détenir des participations financières dans des entreprises minières, a vu ses indicateurs fléchir, en raison des mauvaises performances de son portefeuille. Cela n'a cependant pas affecté les performances du secteur, en raison de la faible contribution de Rebab Company dans les indicateurs du secteur des mines. Sociétés de financement C'est le secteur qui a le mieux amélioré ses réalisations financières. Les sociétés de financement ont en effet multiplié par 4 leurs bénéfices en 2011. C'est là principalement le fruit de l'allégement du déficit de certaines sociétés en difficulté. C'est notamment le cas de Diac Salaf, qui a réduit son déficit de près de 200 MDH, ainsi que de Taslif et de Sofac, qui ont retrouvé le chemin des bénéfices, après un exercice 2010 déficitaire. En revanche, Eqdom et Salafin, principaux contributeurs aux bénéfices du secteur, ont semblé marquer le pas en cet exercice 2011, marqué vraisemblablement par le renchérissement des coûts du refinancement et du risque. Au niveau commercial, le secteur affiche un PNB global en hausse de 4%, porté essentiellement par les performances d'Eqdom, de Maroc Leasing et de Maghrebail, tandis que Diac Salaf confirme plus que jamais l'arrêt de son activité. Assurances Malgré des performances commerciales soutenues, avec notamment un chiffre d'affaires en hausse de 27,8%, le secteur des assurances marque le pas au terme de l'exercice 2011. Sa capacité bénéficiaire globale n'a augmenté que de 3,7%, se limitant à 1,36 MMDH. La cause de ces deux performances décalées sont les réalisations d'Atlanta. La filiale du groupe Holmarcom a en effet vu ses bénéfices chuter de 36%, en raison de l'importante baisse enregistrée au niveau de son résultat technique, impacté vraisemblablement par une baisse du rendement des placements. Atlanta a également dû faire avec une baisse de 100 MDH de la contribution des réassureurs dans les prestations payées. Sa mauvaise performance a été néanmoins compensée par la bonne forme qu'affichent Wafa Assurance et CNIA Saada. Les deux compagnies ont en effet généré pour le secteur près de 140 MDH de bénéfices supplémentaires. Industrie pharmaceutique En 2011, l'industrie pharmaceutique aura fait moins bien que les prévisions du marché, mais elle clôture l'année sur des réalisations appréciables. Forte de son positionnement sur le marché et notamment dans le segment des médicaments génériques, Promopharm a réussi à relever le niveau de ses ventes, générant en fin d'exercice un chiffre d'affaires en hausse de 10,3% pour un total de 414,6 MDH. Ses performances économiques auraient pu être davantage optimisées, si le poste «Variation de stocks» n'avait pas connu au cours de l'année une évolution défavorable. Son résultat d'exploitation ressort tout de même en hausse, de 8,3% pour 95,7 MDH. Il en résulte un résultat net de 68,8 MDH, soit en valeur 3,4 MDH de plus qu'en 2010. Son concurrent direct, Sothema, est resté fidèle à sa dynamique sur le marché privé, et accroît son chiffre d'affaire de 14%, s'établissant ainsi à 939 MDH. Exceptionnellement pour 2011, le résultat d'exploitation a dû prendre en considération l'augmentation généralisée des salaires consentie par le management. Toutefois, ce dernier ne se déprécie que de peu, et se fixe à 123,5 MDH, soit 300 KDH de moins qu'en 2010. Avec cela, le résultat net se monte à 73 MDH (+1,4%). Informatique S'il est un domaine qui a retenu le souffle du marché tout au long de la seconde moitié de l'année 2011, c'est bien celui des produits informatiques. Profit warning, comptabilisation non prudente, forte exposition à la conjoncture internationale, les entreprises du secteur ont eu, pour certaines, réellement du mal à terminer l'exercice. C'est le cas notamment de Disway et de HPS. Pour cette dernière, si les réalisations commerciales ressortent, bon gré mal gré, en hausse, du fait essentiellement des activités récurrentes, il en est pas moins que l'exploitation et le bénéfice final dégagent eux des résultats en dégradation totale (resp -157% et -308%). Microdata, pour sa part, fait quasiment du surplace, si l'on tient compte d'une hausse de son chiffre d'affaires (+12%) conjuguée à une contraction de l'exploitation (-6,7%) et des bénéfices (-6,4%). Il reste S2M, assurément la plus prudente de toutes, comme en atteste son introduction tardive à la Bourse de Casablanca.... Industrie chimique et parachimique Efforts de redressement toujours en cours pour Colorado, concurrence déloyale et contraction des prix subies par Maghreb Oxygène, dumping, renchérissement des intrants et importations massives de PVC sur le marché pour la SNEP, l'année 2011 n'a pas été de tout repos pour l'industrie chimique et parachimique. Des quatre sociétés représentant le secteur en Bourse, seule Maghreb Oxygène aura finalement vu son chiffre d'affaires baisser. À fin décembre dernier, ce dernier ressortait à 194,6 MDH, en recul de 6,3%, une baisse sans commune mesure avec celle du résultat net qui se contracte de moitié à 9,1 MDH, du fait notamment de la baisse drastique de l'exploitation. Misant énormément sur la performance commerciale, Colorado poursuit l'effort entamé en 2010 pour redresser ses activités et maintient son chiffre d'affaires autour de 627,5 MDH (+1,2%). Miné par l'exploitation (-6,6%), le résultat net affiche une baisse de 10%, pour un total de 54,3 MDH. De son côté, la SNEP, qui n'en peut plus du dumping imposé par les PVC importés, a été dans l'obligation de s'aligner sur les prix bas, pour ne pas «lâcher» ses parts de marché. Cette stratégie a freiné l'évolution de ses ventes qui ne se seraient ainsi appréciées que de 5,5% pour 891,7 MDH dégagés. Renchérissement des coûts oblige, l'exploitation baisse de 24%, pour un résultat net qui se réduit de 61%, soit 25,3 MDH contre 64,8 MDH en 2010. Seul donc la SCE aura fait l'exception en 2011, avec des indicateurs en forte progression. Si le chiffre d'affaires ne s'est apprécié que de 9,2% (828 MDH), l'exploitation aura dégagé un résultat de 24,1 MDH, en hausse de plus de 900 %. En 2010, ce dernier s'était établi à seulement 2,4 MDH. Cette meilleure maîtrise de ses coûts lui aura permis ainsi de dégager un résultat net de 21,3 MDH, en hausse de 44%. L'année 2012 sera probablement l'année de la relance pour le secteur. Bâtiments Dans le secteur des BTP, marqué dans l'ensemble par un report des chantiers de construction, les performances auront été mitigées, selon le segment de spécialisation de chaque société. Dans leur domaine d'activité, Jet Alu et Aluminium du Maroc auront connu une année prospère, réalisant l'une et l'autre des chiffres d'affaires (respectivement de + 37% et 24%) et des résultats nets (13% et 6%) en nette hausse. Même au niveau opérationnel, la gestion des coûts a été très bien maîtrisée, malgré le renchérissement des prix des intrants. Sur le marché de la sidérurgie, Sonasid réussit le pari de relever sensiblement ses résultats, malgré un contexte difficile, marqué par une surcapacité de production, une augmentation du prix de la ferraille et les retards de lancement des chantiers. Ainsi en témoigne un résultat opérationnel en hausse de 63%, à 364 MDH. Cette performance est tirée par une stratégie d'anticipation sur les freins du marché et d'optimisation de l'existant, qui lui permet ainsi de générer un chiffre d'affaires en hausse de 33%, à 5,48 MMDH et un résultat net qui passe de négatif en 2010, à plus de 106 MDH en 2011. Au niveau des cimentiers, victimes aussi d'une surcapacité de production plus que manifeste, l'année 2011 aura été plus calme que performante. Ciments du Maroc et Lafarge ciments par exemple ont augmenté leurs chiffres d'affaires respectivement de 9,25% et 4%, mais cette dernière aura stagné au niveau opérationnel (-1,1%) et des bénéfices (-0,84%). C'est donc une année 2011 plus que timide pour les cimentiers. Tout aussi timide a été l'exercice 2011 pour Afric Industries, qui peine à dynamiser son chiffre d'affaires (+3%) et constate ainsi une baisse de ses bénéfices (-19,2%). Distribution Dans le secteur de la distribution, la performance 2011 est tout sauf homogène. Dans le segment de l'automobile, cette situation est plus que manifeste. Ainsi, quant Auto Hall accroît son chiffre d'affaires de 10% (2.900 MDH), Auto Nejma le voit se réduire de 3,85% (1.074 MDH). Quant à Ennakl, plus marqué structurellement par le printemps arabe, il a vu ses réalisations commerciales chuter de plus de 35%, pour un total de 1477,7 MDH. Fenie Brossette et Stokvis ont fait les frais des premières retombées de la crise internationale sur la dynamique des investissements nationaux. Ces derniers ayant été davantage retardés en 2011 qu'une année auparavant, les deux sociétés ont dû constater une baisse de leurs performances commerciales, estimée respectivement à -16% et -36%. Ce n'est d'ailleurs pas fini, puisque malgré la publication d'une loi de finances 2012 pour le moins volontariste (www.lesechos.ma), aucune visibilité sur le renforcement, voire le maintien des investissements publics, et par conséquent une partie des investissements privés, ne ressort nettement à l'heure actuelle. Surfant à la fois sur sa nouvelle stratégie fondée sur les Maxi Carrefour et les hypermarchés fonctionnels, Label Vie capitalise sur ses récentes ouvertures et ses acquisitions pour porter son chiffre d'affaires à 5.401,3 MDH, en hausse donc de 10,5%. La performance étant d'autant plus optimisée que l'exploitation se renforce, doublant ainsi son résultat final à 162,4 MDH. Pétrole et gaz Décidément, en 2011, il valait mieux traiter le gaz que le pétrole. S'il est vrai que Samir rehausse son chiffre d'affaire de 34% (49.742 MDH tirés par l'augmentation du prix du baril) alors qu'Afriquia Gaz ne le relève que de seulement 6,8% (3684,2 MDH), il en est tout autrement au niveau opérationnel. À la faveur d'une stratégie axée essentiellement sur la compétitivité et par conséquent sur une bonne maîtrise de ses coûts de production, Afriquia Gaz améliore son résultat d'exploitation de 11,3%, pour un total de 478,4 MDH. Dans le même temps, Samir voit se dégrader son exploitation (-27%), du fait notamment d'«une dégradation de la marge de raffinage» et d'«un alourdissement des achats consommés de matières et fournitures», note BMCE Capital Bourse. Au final, le résultat net baisse également, de -48%. Il n'y aura donc pas de distribution de dividende chez La Samir, mais plutôt une augmentation de capital, de 1.750 MDH, qui devrait avoir lieu vers le 30 juin prochain.