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Des bureaux qui respirent le «vert»
Publié dans Les ECO le 23 - 09 - 2010

Depuis que le Maroc a officiellement fait part de ses ambitions écologiques, les grandes entreprises ont suivi en manifestant, tour à tour, leur engagement en faveur de la planète. Pour les petites et moyennes entreprises, s'inscrire dans cette dynamique est souvent synonyme de budgets colossaux, qui ne sont pas facilement mobilisables. Car, en matière d'environnement, quand ce n'est pas vraiment une question de conviction, il s'agit parfois de «faire comme les autres» pour s'afficher écolo. Cela se traduit, d'ores et déjà, dans l'apparence d'une entreprise et dans son agencement en interne car, il est tout à fait possible de s'équiper en outils et mobilier écologique sans ruiner le budget de l'entreprise. Comment donc fournir un espace de travail écolo ? Tout simplement en misant sur un aménagement et un mobilier estampillé «durable». Mais, encore faut-il trouver une offre adéquate sur le marché local.
Carrelage ou parquet ?
Se payer un relooking aux couleurs de dame nature commence forcément par le sol. Les professionnels du carrelage l'ont compris et n'ont pas hésité à se positionner en adaptant leur gamme de produits. Aujourd'hui, on trouve facilement du carrelage en terre cuite, en verre recyclé ou encore en matière minérale. Un carreau minéral composite, 100 % recyclable, est composé de carbonate de calcium et de résines. Des formules qui ne dégradent en rien la qualité du produit fini. À titre d'exemple, le carreau composite est quatre fois plus léger qu'un carrelage classique pour une composition à 70% identique. Ces produits, portant généralement la mention «Ecolabel», ont su trouver leur chemin jusqu'à nos importateurs. Flairant la bonne affaire au début, ces revendeurs se sont très vite retrouvés face à d'importants stocks invendus. Il faut dire que la mentalité des chefs d'entreprises marocains y est pour quelque chose. «La majorité des patrons d'entreprises ont d'autres priorités qui déterminent le choix du matériel, et le prix est toujours déterminant», nous explique un cadre de Medisol, distributeur de carrelage et sanitaires. Il est tout à fait logique de penser que le carrelage écologique est plus cher. Cependant, la différence n'est pas forcément énorme. Bien au contraire, la surprise peut même être agréable parfois. «Il est très rare que des clients commencent par exiger le label écologique dès le départ. Mais, quand nous leur proposons des produits certifiés Ecolabel, ils tombent très vite sous le charme», partage ce cadre de Medisol. Si le concept parait complètement simple pour le carrelage, il en est autrement pour le parquet. Le marché étant encore très jeune, il est très difficile de trouver des offres en parquet écologique. D'autant plus que le bois, élément principal dans la composition du parquet, est une ressource naturelle qui est censée normalement être préservée. Si malgré cela, la tentation est trop forte, il convient de privilégier le parquet produit à partir de bois dont le cycle de vie et de croissance, couplé au reboisement, en assurent un renouvellement rapide. Par conséquent, tout bois à maturation lente est à proscrire. Maintenant que le sol sent la nature, se pose la question des murs. Et sur ce registre, il faut avouer que le choix se fait plus compliqué au Maroc. L'offre en peintures écologiques est très timide, voire absente sur le marché local. À l'échelle internationale, une expérience intéressante a, certes, donné lieu à une peinture minérale baptisée «Optil». Une innovation qui a été classée A+ par l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), car émettant, dans ses 300 variantes de teintes, jusqu'à 50 fois moins de COV (composés organiques volatils). En attendant les premiers lots qui seront importés au Maroc, le vert continuera à être absent des palettes de couleurs avec lesquelles les murs des bureaux pourront être peints.
Le mobilier vert
Le marché du mobilier de bureau est de loin le plus mature vis-à-vis de la protection de l'environnement. Les professionnels du secteur se sont préparés depuis un moment déjà à accueillir la nouvelle vague écologique qui envahit le pays, mais timidement encore. Une véritable culture des labels s'est installée dans le secteur, le tout pour séduire les adeptes de la nature. «Nos produits portent différents écolabels. On retrouve le label GreenGuard, le label MBDC Cradle to Cradle, LGA contre les matières contagieuses, Blue Angel Ecolabel, etc.», affirme Loubaba Bennis, responsable commercial & marketing chez Trarem. Celui-ci ajoute que «45% de nos produits sont respectueux de l'environnement». L'utilisation de matières premières recyclables est désormais un véritable argument de vente. SteelCase affiche un taux de 37% de produits recyclés et Trarem affirme réaliser des produits utilisant plus de 50% de matières recyclées. Des produits qui sont recyclables à 80%, car même l'emballage y passe. Alors que ces professionnels proposent déjà sur le marché, depuis des années, leurs produits respectueux de l'environnement, d'autres préfèrent plutôt travailler sur commande. «Nous continuons à offrir des produits sur mesure, et nous nous appuyons sur notre bureau d'étude. Lorsqu'un client nous fait part d'une demande spécifique, nous lui fabriquons les produits qu'il souhaite», partage un cadre du département qualité de Maroc Bureau. Ce positionnement a été adopté pour la simple raison que la demande est encore très faible au Maroc. Un avis que partagent les autres professionnels du mobilier de bureau. «La demande n'est malheureusement pas encore assez importante, car le marché en est encore à ses balbutiements», partage Loubaba Bennis. Le marché est essentiellement animé par de grandes entreprises et des multinationales. «Ces entreprises ont souvent des standards internationaux et sont plus sensibles au sujet. Le dernier exemple est celui d'une grande compagnie d'assurance installée au Maroc qui, après avoir construit un bâtiment HQE, a souhaité l'aménager en mobiliers respectueux de l'environnement», partage le responsable commercial et marketing de Trarem. La demande est donc là, timide certes, limitant ainsi le développement de l'offre. En attendant, certains segments «annexes» se sont aussi greffés sur ce créneau en proposant des plantes qui absorbent les niveaux élevés de CO2 dégagé par les équipements informatiques et les éclairages excessifs de même qu'ils fournissent aux salariés une impression de bien-être en diminuant le niveau de stress. Existe également les outils d'éclairage écolo, les destructeurs de papier en vue de permettre son recyclage... Bref, le segment est prometteur pour les professionnels du matériel de bureau car tout reste à faire, à condition de sensibiliser mais aussi de faire un grand effort sur les prix.


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