Le Maroc annonce un partenariat stratégique pour renforcer le secteur de l'eau avec un investissement de 11 milliards de dirhams    Canada: L'Ontario affiche le taux de rétention le plus élevé des nouveaux immigrants    Contre l'oubli: Une année 2025 pour une mémoire revisitée    Gabon. La nouvelle Constitution officiellement promulguée    À Rabat, des proches des otages israéliens à Gaza interpellent l'Internationale socialiste pour une action humanitaire urgente    Aquaculture. 300 MDH pour booster le secteur en 2025    Liquidité bancaire : une fin d'année sous le signe du creusement    Soumission aux marchés de Bank Al-Maghrib : le format électronique obligatoire à compter du 1er janvier 2025    Les Marocains face au défi des déchets plastiques    Cours des devises du lundi 23 décembre 2024    2,5 milliards d'Africains en 2050    Etats-Unis : 88 M$ de missiles air-air pour le Maroc approuvés    Le Grand Mufti d'Al-Qods salue le soutien du Maroc, sous le leadership de SM le Roi, au peuple palestinien    Mobilisation des équipes de l'ONU au Vanuatu frappé par un second séisme    Automne 2024, l'un des plus chauds jamais enregistrés au Maroc    Honda et Nissan en discussions pour une fusion historique    Maroc : Les explications du coran seront traduites vers l'amazigh    Sahel : Le Maroc renforce ses liens militaires avec le Burkina Faso    Karting : Le Maroc deuxième de la MENA Nations Cup au Qatar    Foot. Yann Bisseck intéresse deux grands clubs anglais    Coupe de France : Face à Ayoub El Aynaoui, le PSG d'Achraf Hakimi qualifié aux tirs au but    Casablanca : Un automobiliste arrêté pour avoir percuté un restaurant de fast-food    Justice. Clôture de la 10ème Session ordinaire du Comité technique spécialisé de l'UA    Programme Riaya : Plus de 500 bénéficiaires d'une caravane médicale à Boulemane    Ce que le récit orienté de «l'historien» Ali Lmrabet tait    Rabat : l'ONP tient son conseil d'administration et annonce un référentiel national pour renforcer la traçabilité et la qualité des produits halieutiques    Températures prévues pour le mardi 24 décembre 2024    U.S. approves $88.37 million sale of Advanced Air-to-Air Missiles to Morocco    Oscars 2025. L'Afrique en lice    Recettes fiscales : croissance à deux chiffre en novembre    Loi de finances 2025 : les grandes mesures à la loupe    Maroc-UE, une étape charnière d'un partenariat stratégique de référence    L'axe Rabat-Paris en 2024 : une dynamique nouvelle et un avenir porteur de grands desseins    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    Le grand mufti d'Al-Qods salue le soutien du Maroc au peuple palestinien    Karim El Aynaoui : «Pour relever les défis actuels, les pays en développement doivent adopter une approche globale et multidimensionnelle»    Fin de la deuxième édition du Salon international du livre de l'enfant et de la jeunesse 2024    PL : Un festival de buts lors de Tottenham-Liverpool !    Liga : Le Real met la pression sur l'Atlético    Botola : L'AS FAR bat le Hassania d'Agadir    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    Botola : Le Raja Casablanca bat le Chabab Mohammedia    Les Etats-Unis approuvent la vente d'armements au Maroc d'une valeur de 86 millions de dollars... Des armes de précision de dernière génération    Selon le New York Times, «le Maroc a bien saisi que le football, au-delà d'un simple jeu, constitue un levier stratégique de développement économique et diplomatique»    MAGAZINE : Nour-Eddine Saïl, un hommage en contreplongée    Musique : Les notes jazz de l'arganier    Exposition : Yamou paysagiste de l'essentiel    L'acteur marocain Mohamed El Khalfi n'est plus    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Eviter les erreurs du passé
Publié dans Les ECO le 21 - 09 - 2010

«J'espère de tout cœur que le Maroc ne retombera pas dans un nouveau plan d'ajustement structurel». Cette déclaration d'Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Banque centrale, en dit long sur les craintes qui entourent aujourd'hui les Finances publiques, et surtout sur la nécessité d'introduire des réformes efficaces. Eviter les déboires du passé ne peut certainement pas se faire sans tenir compte des éléments-clés de l'histoire des Finances publiques, celle-ci ayant été riche en rebondissements. En effet, la situation critique dans laquelle se trouvent les Finances de l'Etat n'est pas née du jour au lendemain. Elle ne fait que perdurer depuis une trentaine d'années, à l'exception des exercices 2007 et 2008 où l'Etat a pu dégager des excédents budgétaires. Encore faut-il préciser que le niveau de ces excédents exceptionnels n'atteignait même pas celui des déficits les plus infimes des 30 dernières années. En 2007 et 2008, l'Etat a clôturé son exercice comptable avec des bonus budgétaires respectifs de 0,6% et 0,4%, alors que le déficit le moins lourd des dernières années s'établissait à -0,8% pour l'année 2000.
En effet, alors que le Royaume était noyé dans une crise budgétaire sans précédent dans les années 80, où le solde budgétaire s'établissait à -14%, le pays a, tout de même, rectifié le tir en ramenant ce ratio à des niveaux plus soutenables. «Il aura fallu treize années de réformes structurelles, de 1980 à 1993, pour assainir la situation des Finances publiques», rappelle Noureddine Bensouda, Trésorier général du Royaume. Ces ajustements structurels ont notamment concerné la fiscalité, les budgets, les marchés financiers et les dépenses de l'Etat. Depuis, le déficit budgétaire a été confiné entre 2% et 4%.
Cette amélioration a ainsi été possible grâce à un renforcement des recettes fiscales qui ont doublé entre 1999 et 2009, passant de 88,5 MMDH à 173,6 MMDH en dix ans. «Les recettes fiscales globales ont connu une croissance à deux chiffres depuis 2005, et plus particulièrement celles gérées par la direction des impôts», ajoute le Trésorier du Royaume. Le fisc a, en effet, collecté 155,3% de recettes en plus sur la dernière décennie, ce qui a permis de compenser l'effet de la baisse des recettes douanières, suite au démantèlement tarifaire, ainsi que la baisse des recettes de privatisation. Cette situation a notamment bénéficié au financement des dépenses fiscales, ainsi qu'à la réduction de l'endettement intérieur en 2007 et 2008. Sauf que cette amélioration des recettes s'est accompagnée par autant de progression des dépenses budgétaires, celles-ci étant passées de 98,6 MMDH à 198,5 MMDH, les dix dernières années. Cette évolution aurait pu être plus consistante si ce n'est «le travail de fond qui a été mené pour réduire progressivement les dépenses fiscales», note Bensouda. La suppression des dépenses fiscales a en effet permis à l'Etat d'économiser 7 MMDH entre 2005 et 2009. Ceci dit, ce sont l'importante augmentation de 87% de la masse salariale, l'augmentation de 174% des dépenses de matériels, l'explosion des charges de compensation et l'accroissement de 166% des dépenses d'investissement qui expliquent cette montée des dépenses budgétaires globales depuis 1999. Conséquence des faits, le Trésor s'est retrouvé contraint de renforcer son recours à l'endettement pour financer ses besoins. Les pouvoirs publics sauront-ils mettre à profit cette historique dans l'élaboration de la réforme des Finances publiques afin d'éviter les déboires du passé ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.