La reprise économique de la zone euro a légèrement ralenti en août mais les entreprises se montrent plus optimistes pour les mois à venir malgré des divergences entre les différents pays de la région, montrent lundi les premiers résultats de l'enquête mensuelle Markit. L'indice PMI des services, calculé sur la base des réponses des directeurs d'achats de près de 2.000 entreprises de la zone euro, a légèrement reculé, à 55,6 contre 55,8 le mois dernier, mais il est légèrement meilleur qu'attendu puisque les économistes interrogés par Reuters l'attendaient en moyenne à 55,5. Il dépasse pour le douzième mois consécutif le seuil de 50 séparant expansion et contraction de l'activité. Si la croissance ralentit, les entreprises du secteur des services, dominant dans les 16 pays utilisant l'euro comme monnaie, se montrent en revanche plus optimistes pour l'avenir, l'indice des anticipations des entreprises s'inscrivant en hausse à 68,1 après avoir atteint 66,5 en juillet. «Une bonne reprise se fait sentir mais on va assister à une période de ralentissement par rapport aux chiffres exceptionnels observés au deuxième trimestre», prévient Rob Dobson de Markit. Recul de l'activité industrielle La France et l'Allemagne, les deux principales économies de la zone euro, se sont vivement redressées au deuxième trimestre, mais cette tendance ne s'est pas retrouvée en Espagne et en Italie. L'activité dans le secteur industriel a également ralenti. L'indice PMI manufacturier est en effet ressorti à 55,0 en première estimation en août contre 56,7 en juillet alors que les économistes interrogés par Reuters l'anticipaient à 56,2. Le sous-indice de la production est passé de 58,7 en juillet à 57,2 en août. L'indice composite, qui regroupe les deux secteurs, a reculé à 56,1 contre 56,4 attendu et 56,7 en juillet. «Le recul des PMI du mois d'août dans la zone euro est un signe qui montre que la reprise pourrait commencer à ralentir», note Jennifer McKeown de Capital Economics. Et de préciser que «la baisse a été principalement tirée par le repli de l'indice du secteur manufacturier, en particulier en Allemagne, ce qui suggère que l'affaiblissement de la demande mondiale pourrait peser sur la reprise des exportations, comme on le craignait».