Après plusieurs années d'activité dans une «quasi discrétion», Amal entreprises affiche aujourd'hui de grandes ambitions. En effet, cette association d'entreprises qui a vu le jour en 2004 vient de créer une antenne casablancaise, présidée par Abdelaziz Alazrak (trésorier général de la Fédération marocaine de plasturgie). L'événement, qui a été marqué par la présence de Aziz Rabbah, ministre de l'Equipement et du transport, qui a tenu à rassurer le monde des affaires (voir page 2), a vu la participation de plus de 150 hommes d'affaires représentant des entreprises s'activant dans différents secteurs, ce qui de l'avis des observateurs donne plus de visibilité et plus de poids à Amal Entreprises. Toutefois, la question qui se pose à ce niveau est de savoir s'il ne s'agit pas de faire doublon avec la CGEM ou de s'activer en parallèle à la confédération des patrons. Sur ce point, le président de l'antenne régionale d'Amal Entreprises est on ne peut plus clair. «La CGEM est une confédération de fédérations, avec plusieurs générations. Cela fait que souvent, les jeunes entrepreneurs ont du mal à se faire valoir au sein de cette confédération, malgré son ouverture. Ainsi, nous estimons que nous pouvons fonctionner mieux, en étant entre nous», souligne Abdelazziz Alazrak. «Cela étant, il ne s'agit nullement de couper les liens avec la CGEM. Notre vision consiste a rendre plus innovantes les associations patronales», ajoute Alazrak. C'est ce que confirme le président de l'association, Taieb Aisse. «Au Maroc, il y a une centaine de milliers d'entreprises qui ont besoin d'une diversification de représentations professionnelles. Bien évidemment, nous nous activons en complémentarité avec la CGEM, car il ne faut pas oublier qu'en renforçant la confédération des patrons, nous agissons pour le bien de toutes les entreprises», tient à préciser Taieb Aisse. Stratégie S'agissant de la stratégie de l'association, elle s'articule autour de trois axes principaux. Il s'agit de développer la compétitivité des entreprises et de les aider à bénéficier des programmes de soutien du gouvernement et à organiser des journées d'études. Pour les jeunes entrepreneurs, l'association dispose d'une formule dédiée (Amal Junior). «Nous ambitionnons également de développer des partenariats à l'international, notamment au niveau des marchés prometteurs comme ceux de l'Asie (Indonésie, Chine Malaisie...) et de l'Amérique du Nord, sans oublier bien évidemment l'Europe de l'Ouest», précise Aisse. L'association compte aussi organiser une caravane au Grand Maghreb et en Afrique subsaharienne. Enfin, Amal Entreprises compte développer un réseau d'information et d'échange d'expertises, aussi bien à l'échelon national qu'international.