vÀ New York, le cinéma marocain ne peinera pas à se faire une place dans les grandes salles de projection et de théatre, parce qu'il est convié à y entrer par la grande porte. C'est au Tribeca Cinema, ce lieu mythique situé à New York, qu'il est invité à présenter ses plus belles réalisations. Le choix du pays hôte n'est pas fortuit ! Pendant ces 25 dernières années, le Maroc était le lieu de prédilection des cinéastes internationaux tant européens qu'américains. Charmés par ses décors inouïs, sa lumière ensorcelante, les cinéastes du monde entier y ont permis la naissance d'une industrie du cinéma, même si elle profite, dans la majorité des cas et pour le moment, qu'aux étrangers. Rendez-vous est donné : les 29 et 30 octobre prochains, se tiendra la première rencontre des deux cinémas sur le territoire américain. Bien des réalisateurs approchés en vue de recueillir leurs impressions ignorent la tenue de ce festival alors que cette initiative entreprise par «High Atlas Foundation» annonce l'invitation d'une douzaine d'entre eux. En effet, il s'agit d'une organisation à but non lucratif, œuvrant pour le développement communautaire dans le milieu rural au Maroc. Cet évènement, premier du genre, veille à développer des rencontres inter-pays pour qu'un seuil économique vital soit propulsé dans des régions reculées du Maroc, et pour que des besoins éducatifs de familles marocaines soient satisfaits. A fortiori, pour qu'une compréhension multiculturelle et une alliance du 7e art y trouvent une assise. Les revenus du festival seront reversés pour les besoins du secteur en eau potable, pour la culture d'arbres fruitiers, l'irrigation ainsi que pour le financement des coopératives de femmes. C'est ce que les thèmes des films choisis traiteront puisqu'il s'agit de longs et courts métrages qui touchent profondément la société marocaine contemporaine à savoir les conflits tradi-modernes, le pouvoir naissant de la femme, et l'attraction des cultures étrangères aux yeux des jeunes marocains.