Cela fait plusieurs jours qu'on en entend parler. La région d'Imouzzer des Ida ou Tanane, l'un des arrière-pays de la ville d'Agadir, a été dévastée par le feu. Déclenché dimanche dernier, l'incendie a ravagé près de 400 hectares. Une grande partie des espèces végétales a été détruite, notamment des arganiers, des thuya et le chêne vert. Cet incendie a également entraîné le blocage de certains axes routiers (ceux reliant Agadir à Emaâizn et Adghar), la perte des récoltes de miel et des espaces dédiés à l'élevage des animaux. Les reliefs montagneux, le couvert végétal clairsemé, la température élevée et l'intensité du vent, sont autant de facteurs qui ont amplifié la superficie des espaces anéantis. Environ 550 sapeurs pompiers, gendarmes, membres de l'armée et auxiliaires ont tenté durant la semaine dernière de contrôler les flammes au niveau de quatre communes rurales. Il s'agit de Tiki, Idmin, Aksri et Imouzzar. Les autorités locales ont formé trois emplacements éparpillés avec un centre de commandement pour veiller à la coordination des opérations menées sur le terrain. Ces derniers ont été réalisés à l'aide de sept hélicoptères de la gendarmerie et des FAR, une multitude de camions-citernes d'eau et le soutien de la population locale. Selon le Haut-commissariat aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, l'incendie a été définitivement maîtrisé vendredi dernier. La personne qui a causé involontairement l'incendie a été interpellée par les autorités locales. Signalons par ailleurs qu'un autre incendie a été déclaré entre la province de Taroudant et celle de Chtouka Ait Baha le vendredi dernier. Il a dévasté près de 10 km2 d'arganiers et d'amandiers.