La CGEM a abrité, lundi, une rencontre professionnelle entre des officiels consulaires et des représentants du monde de l'entreprise italienne, menée par S.E. Piergiorgio Cherubini, ambassadeur d'Italie au Maroc, et leurs homologues marocains, représentés en majorité par les présidents de fédérations, de clubs d'investissements ou par de simples entrepreneurs. Initiée par l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE), cette rencontre a saisi le «prétexte» de la présentation de la nouvelle édition de la brochure des foires et des salons internationaux devant se tenir en Italie en 2012, pour faire la revue des problématiques freinant encore les efforts de renforcement du partenariat maroco-italien, notamment dans le domaine des activités des PME des deux rives.«Je tiens à informer l'ensemble des participants que nous ne sommes que des outils entre les mains des PME marocaines et italiennes», prévient, dès le début de son intervention, Silvia Giuffrida, directrice de l'ICE. Ce «nous» regroupe, selon la modératrice des débats, «l'ambassade d'Italie, l'ICE et la Chambre de commerce italo-marocaine qui font système». À en croire la teneur des échanges entre participants, c'est bel et bien cette idée de «système» que la patrie italienne tenait à mettre en avant. Interrogé directement sur cette question, l'ambassadeur d'Italie explique qu'«un nouveau départ devrait être donné aux relations commerciales entre les deux nations après des années d'absence». Il revient ainsi sur l'historique de ces relations expliquant que «les italiens étaient parmi les premières nations européennes à venir au Maroc au lendemain de l'indépendance du royaume pour mener des activités essentiellement dans les infrastructures et les projets d'équipement». Mais, explique-t-il, «ces entreprises avaient par nature vocation à réaliser des projets et à revenir ensuite en Italie. Entre temps, l'offensive française et espagnole sur l'économie marocaine, conjuguée à un désintérêt progressif des autorités italiennes pour le Maroc, au profit de la Lybie et de la Tunisie, ont laissé peu de marge au développement d'un partenariat pérenne entre les deux économies». De fait, conclut-il, «le Monde a changé, et le Maroc nous apparait aujourd'hui comme un des partenaires économiques et commerciaux qu'on ne pourrait se permettre d'ignorer». Pour le reste, l'ambassadeur italien explique qu'après l'échec de la construction d'une zone industrielle italo-marocaine en 2005-2006 à Khouribga, «due en partie à la question de la distance des grands axes routiers», des discussions sont en cours au niveau consulaire pour déterminer les secteurs d'activité qui «intéresseraient nos compatriotes entrepreneurs italiens», affirme Giuffrida. Un travail préalable, pour les représentants italiens, nécessaire avant de statuer sur la forme logistique d'organisation des échanges bilatéraux entre le royaume et l'Italie.