Tariq Sijilmassi, Président de la Fédération nationale des associations de microcrédits (FNAM). Les Echos quotidien : Que peut-on attendre du livre blanc que vous livrerez d'ici quelques semaines ? Tariq Sijilmassi : Tout d'abord, il faut savoir que ce livre blanc est le résultat d'une concertation générale générale entre les associations de microfinance (AMF). Ce document se veut une réaffirmation de la philosophie du secteur du microcrédit. En dépit des idées reçues, le microcrédit est une activité non lucrative. De même, il n'y a aucune concurrence entre les AMF. En tout cas, s'il y en avait, il n'y en a plus. En bref, il s'agit pour chacun des acteurs de respecter une certaine déontologie. Le livre blanc sera finalement une actualisation et une amélioration de l'actuel code de déontologie de la FNAM. Qu'en est-il de la centrale des risques ? La centrale des risques dédiée à l'activité du microcrédit est opérationnelle pour les grandes associations. Les associations de tailles plus réduites, notamment les associations à vocation régionale, doivent, quant à elle, fournir leurs données pour y avoir accès. C'est d'ailleurs le Réseau de la microfinance solidaire (RMS), composé de 8 associations, qui s'en chargera. De la même façon, ces associations de tailles plus réduites doivent s'équiper d'un système d'information performant pour bénéficier techniquement de l'accès à la centrale des risques. Un nouveau délégué général de la FNAM est-il susceptible de prendre la succession de Jamal Dadi, parti début 2011 ? Non. Je pense que l'ensemble des acteurs concernés par l'activité du microcrédit sont suffisamment représentés. La FNAM dispose d'un président et aucun délégué général ne rejoindra la Fédération pour des raisons à la fois d'optimisation du fonctionnement et pour des raisons financières. Lire aussi : Le microcrédit remonte le pente Interview de Ahmed Ghazali,Président du C.A d'Al Amana «Nous sommes toujours dans une phase d'assainissement»