Quinze ans après l'apparition de la maladie de la vache folle en Irlande et de l'interdiction de son importation au Maroc, le royaume a décidé lever les barrières sanitaires devant le veau irlandais. Selon l'agence Live-Pr, une délégation de responsables vétérinaires marocains s'est rendue, en mars dernier, en Irlande. Cette visite s'est conclue par la ratification d'un modèle de certificat sanitaire pour l'importation de bovins vivants d'engraissement à partir de ce pays. En outre, un autre certificat de santé vétérinaire a été ratifié à la fin de la semaine dernière pour l'exportation de la viande bovine irlandaise vers le Maroc. Les viandes bovines issue d'animaux âgés de moins de 48 mois seront désormais autorisées au Maroc sans dépistage de l'épidémie d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) (ou maladie de la vache folle). La viande provenant d'animaux de plus de 48 mois, testés négatifs d'ESB, devra également être approuvée, selon la même source qui estime que c'est la même règle appliquée aux exportations irlandaises destinées à l'UE. Une décision libératrice Cette décision, résultat de longues discussions entamées l'an dernier entre les ministres d'agriculture des deux pays destinées au renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine agricole. Lors de ces séances de travail, les entretiens portaient sur la stratégie des nouvelles réouvertures internationales aux productions animales provenant de l'Irlande, mais aussi sur les possibilités d'importation par le pays de génisses irlandaises et sur un accord sanitaire bilatéral permettant l'exportation au Maroc de différentes productions bovines d'Irlande. Depuis, plusieurs rencontres ont été tenues dans le but de parvenir à cet accord. Cette décision a été fortement saluée par le gouvernement irlandais au moment où l'Europe estime la maladie presque éradiquée dans l'UE. Une bonne nouvelle pour le Plan Maroc Vert qui table sur la production de 561.000 tonnes de viande rouge au terme de 2020 et de 4,9 millions de tonnes de lait au terme de la même année. La réouverture des importations d'Irlande laisse entendre que le marché a besoin d'élargir ses ressources après les accords établies avec l'Allemagne au sujet des importations bovines. Faut-il croire que le risque d'exposition à la maladie de vache folle est totalement maîtrisé? Les indicateurs se veulent rassurants. La baisse radicale des cas de vache folle (2167 cas en 2001 contre 126 en 2008 ) a conduit récemment l'UE à changer les règles mises en place pour éviter la propagation de l'ESB. En 2009, seuls 67 cas positifs ont été décelés dans l'UE, dont 18 cas en Espagne, 10 en France et 9 en Irlande.