La Confédération patronale lance les escales sectorielles d'entreprise. Un programme qui vise à engager une véritable politique de développement sectoriel fondée sur la coordination entre les secteurs et les régions, la promotion de l'investissement productif et la création de la valeur ajoutée. Pour Mounir Ferram, directeur délégué au sein de la CGEM, «ce projet est le résultat d'une évolution dans la stratégie de la CGEM, qui veut s'adapter davantage à l'environnement économique et social». À cet égard, la première escale prévue dans l'agenda du patronat concernera le secteur de la logistique et du transport. Un double événement qui aura lieu le mardi 21 février, et sera marqué par la présence d'Abdelaziz Rabbah, ministre de l'Equipement et du transport, ainsi que par la participation de plusieurs experts nationaux et internationaux oeuvrant dans le domaine de la logistique et du transport. Durant cette réunion, deux principaux thèmes seront traités. Il s'agit de la logistique en tant que levier de compétitivité, des réalités et des perspectives du transport routier de voyageurs. Deux chantiers urgents Concernant le premier sujet qui est la logistique, Mohammed Talal, président de la commission logistique de la CGEM explique que «cet événement représentera une occasion pour les professionnels de faire le point des réalisations pour atteindre les objectifs assignés par le contrat-programme». Il s'agira aussi d'«exposer les difficultés qui bloquent l'aboutissement de celui-ci et le développement de la logistique au Maroc», ajoute-t-il. Il s'agit de deux chantiers qui doivent être traités d'urgence. Tout d'abord en procédant à la nomination d'un directeur général à la tête de l'Agence marocaine du développement logistique (AMDL). Selon Mohammed Talal, «cet organisme est le seul habilité à faire aboutir le contrat-programme logistique, ainsi que les contrats annexes». Du coup, la concrétisation dudit contrat-programme est conditionnée par la nomination du DG de l'AMDL. Toutefois, il précise que le choix de ce dernier doit se baser sur plusieurs critères. En détail, Il doit très bien connaître ce contrat-programme et avoir, a fortiori, travaillé à sa réalisation. De plus, il doit maîtriser les rouages de l'administration, et posséder un savoir-faire pour entretenir le dialogue, et mener un arbitrage sain en respectant les parties. Le deuxième point est l'imminence de l'activation de la régionalisation avancée. Dans cette optique «les régions doivent s'inscrire dans une démarche de concurrence en termes d'offres sociale et économique», déclare le président de la commission logistique. Pour lui, cette démarche est le seul moyen pour assurer la mobilité du secteur, et profiter des spécificités régionales propres à chaque région. Toutefois, si les logisticiens ont déjà repéré leurs priorités, les professionnels du transport trouvent que cet arbitrage ne peut être fait au niveau de leur secteur. «Simplement parce qu'il y a une interdépendance entre toutes les sous-stratégies dans ce domaine. Du coup, l'aboutissement d'un projet dépend de la réalisation des autres», confirme Abdelilah Hifdi, président de la fédération du transport à la CGEM.