Le ton montre entre le gouvernement de Benkirane et Human Right Watch. L'association internationale s'était indignée après l'interdiction de l'hebdomadaire «Le nouvel Observateur» et le Magazine «Le pèlerin», contenant une représentation de Dieu et du prophète. «Le ministre réaffirme que son département ne fera pas machine arrière à propos de la décision de l'interdiction des deux hebdomadaires français tant qu'ils comporteront des dessins portant atteinte aux symboles religieux de l'islam», insiste le département de la Communication. «La décision de l'interdiction prise par le ministère de la Communication trouve son fondement, dans le cadre du droit international, dans l'une des résolutions de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations-Unies», argumente le porte-parole du gouvernement en réponse à la lettre qui lui a été adressée le 11 février dernier par HRW. Le gouvernement de Benkirane n'éprouve donc aucune gêne dans la décision qu'il a prise, considérant notamment que «le droit international autorise les gouvernements à restreindre cette liberté à chaque fois qu'il est question de dénigrement des religions et notamment des symboles religieux». Du coup, El Khalfi accuse l'ONG basée à Londres d'être sélective dans sa démarche et «appelle cette ONG à faire une lecture complémentaire et globale des dispositions du droit international relatifs à la diffamation des religions». Le ministère de la communication prépare à l'heure actuelle un programme de communication avec les éditeurs français, «afin de les sensibiliser à la nécessité de respecter les valeurs religieuses des Marocains, pour éviter d'éventuels incidents contre-productifs à l'avenir», commente le ministre.