En réponse à la lettre adressée samedi par Human Rights Watch (HRW) au ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, celui-ci a tenu à apporter des éclaircissements à propos d'un certain nombre de points. En réponse à la lettre adressée samedi par Human Rights Watch (HRW) au ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, celui-ci a tenu à apporter des éclaircissements à propos d'un certain nombre de points. La lettre appelait le Maroc à «cesser d'interdire certaines publications sous prétexte qu'elles portent atteinte à l'islam». M. El Khalfi a rétorqué en affirmant tout d'abord son attachement au respect de la liberté d'expression telle qu'elle est connue universellement, notamment à travers l'alinéa 2 de l'article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et précise que l'interdiction de l'hebdomadaire «Le Nouvel Observateur» et le magazine «Pèlerin», contenant une représentation de Dieu et du prophète Sidna Mohammed, ne constitue nullement une violation de cette liberté. La décision de l'interdiction prise par le ministère de la communication trouve son fondement, dans le cadre du droit international, dans l'une des résolutions de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies. Il s'agit de la résolution 65/224 relative à la lutte contre la diffamation des religions. Elle «demande à tous les Etats de n'épargner aucun effort, conformément à leur législation nationale, au droit international des droits de l'Homme et au droit international humanitaire, pour assurer le strict respect et l'entière protection des lieux de culte, sites, sanctuaires et symboles religieux». En évoquant «la décision de l'ONU interdisant toute atteinte aux religions», le ministre faisait référence à ce texte international. Contrairement à ce que HRW qualifie de «dénaturation du droit international régissant la liberté d'expression», le droit international autorise les gouvernements à restreindre cette liberté chaque fois qu'il est question de dénigrement des religions et notamment des symboles religieux. Ainsi, le ministère de la communication prépare à l'heure actuelle un programme de communication avec les éditeurs français, dans un cadre d'ouverture et de respect mutuel, afin de les sensibiliser à la nécessité de respecter les valeurs religieuses des Marocains pour éviter d'éventuels incidents contre-productifs à l'avenir.