Pendant longtemps, le Maroc a été et reste actuellement un pays de transit pour des milliers de migrants marocains et étrangers, en quête d'un avenir meilleur en Europe. Le royaume, a cependant mis en œuvre des mesures drastiques permettant de réduire le nombre de migrants clandestins. Comment le Maroc, et les migrants font face aux mesures visant à réduire considérablement le nombre de traversées clandestines, devenues quotidiennes ? Alors que les autorités déploient leurs effectifs pour rompre les tentatives d'immigration clandestines, certains choisissent d'allonger la durée de leur séjour. Pour répondre à la présence massive de réfugiés et migrants, depuis 1994, la Fondation «Orient-Occident» de Rabat, accueille les migrants, mais c'est surtout depuis 2006 qu'elle accueille «un nombre important de migrants», lorsque les vagues d'arrivées au Maroc se sont montrées aléatoires. Au 1er septembre 2019, l'ONU dénombrait plus de 6.244 réfugiés au Maroc, originaires de 38 pays différents, soit quatre fois plus qu'en 2014. Plus de la moitié d'entre eux viennent de Syrie (56%), mais on dénombre également des Yéménites, des Ivoiriens, des Centrafricains ou encore des Congolais. En effet, nombreux sont les migrants qui empruntent les frontières marocaines pour rejoindre l'Europe, sinon, d'autres choisissent de rester au Maroc. Le centre d'accueil offre une assistance pédagogique et psychologique aux migrants et réfugiés issus d'Afrique subsaharienne, de Syrie et d'autres pays. L'assistance et les services supplémentaires comprennent la création de coopératives, des formations linguistiques (dialecte arabe, français, anglais), une aide à la scolarisation et à l'intégration des enfants dans les écoles publiques marocaines, ainsi qu'une formation professionnelle. Interrogée par RFi, une médiatrice culturelle, qui opère au sein de la fondation «Orient-Occident» de Rabat, a présenté le programme offert aux Marocains et non-Marocains, des cours d'art et des compétences transversales utiles pour la vie quotidienne des demandeurs d'asile ou les réfugiés. Souvent, les Subsahariens présents au Maroc ne parlent pas le dialecte (darija) en réponse, des cours sont offerts gratuitement.