Le gouvernement a mis en oeuvre l'application d'une nouvelle augmentation de la taxe à la consommation pour les boissons non-alcoolisées et les jus de fruits, dans l'espoir de réduire le niveau de consommation de ces boissons chez les Marocains. Il s'agit de la deuxième augmentation de la taxe sur ces produits en deux ans, après une augmentation de 50% au cours de l'année précédente. Le gouvernement a décidé d'augmenter entre 10 et 30 dirhams par hectolitre sur les boissons gazeuses contenant moins de 5 grammes de sucre pour 100 millilitres. Une augmentation entre 12,5 et 40 dirhams par hectolitre a été appliquée sur les boissons gazeuses contenant entre 5 et 10 grammes de sucre pour 100 millilitres et entre 15 et 45 dirhams par hectolitre sur les boissons gazeuses contenant plus de 10 grammes de sucre pour 100 millilitres. Les prix des boissons non-alcoolisées et des jus industriels au Maroc ont connu, au cours de l'année écoulée, la plus forte augmentation en plus de 20 ans, en raison de l'augmentation du taux de la taxe sur la consommation intérieure au début de 2019. Ces hausses anticipées des prix de ces boissons vont de pair avec le suivi par les experts de l'évolution des habitudes de consommation des Marocains qui ont commencé à éviter la consommation de boissons gazeuses et de jus industriels pour des raisons de santé liées aux grandes quantités de sucre. Les quantités de jus, commercialisées par les usines, ont diminué de près d'un tiers, avec un volume de consommation interne en baisse de 30%, avec une baisse de la consommation d'environ 70 millions de litres.