La condamnation du rappeur originaire de Fès a été assortie d'une amende de 1.000 dirhams. La Direction générale de la sûreté nationale, qui s'était portée partie civile, a obtenu un dirham symbolique de dommages. Le rappeur marocain Gnawi, a été condamné à un an de prison, lundi 25 novembre, pour «outrage à fonctionnaire public». Selon son avocat, le rappeur de 31 ans est avant tout poursuivi pour son dernier titre, "Aacha chaab" sorti le 29 octobre, même si la plainte contre lui remonte à près de deux mois. La chanson reprend des slogans scandés dans les stades pour dénoncer l'injustice et «l'accaparement des richesses». "Il y a la liberté d'expression, c'est l'article 25 de la constitution, explique Mustapha Sehimi, professeur de droit, " L'article 25 consacre toutes les formes d'expressions, et c'est dans le texte constitutionnel, écrites, orales, artistiques, mais il y a des limites, et les limites c'est s'en prendre à des institutions, qui sont en mesure de se défendre par voie judiciaire." Le rappeur a été poursuivi par un agent de police, qui s'est dit victime d'insultes et d'humiliation de la part du rappeur alors qu'il exécutait une intervention de routine dans le quartier de Gnawi. Le rappeur s'était rebellé et s'est mis dans un colère noire, qui l'a poussé à prendre à partie les forces de l'ordre. Un des policiers a décidé de saisir la justice dans le cadre de cette affaire, ce qui a abouti à l'arrestation du rappeur.