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Développement humain. Pourquoi le Maroc est mal classé
Publié dans Les ECO le 25 - 11 - 2019

L'émission Décodage déchiffre les causes d'un mauvais rendu malgré les politiques lancées et les efforts consentis. L'éducation, la santé et le niveau de vie est le trio qui s'impose pour changer la donne.
Un autre numéro de l'émission Décodage et un autre sujet décortiqué. Diffusée vendredi par HorizonTV et animé par Samir Chaouki, elle s'attaque cette fois-ci à une thématique qui donne du fil à retordre aux pouvoirs publics. Le Maroc traîne le pas en matière de développement humain et le dernier classement du PNUD le met à la 123e place sur 189 pays évalués. Avec un indice de 0,667 point sur une échelle de 0 à 1, le royaume est classé derrière l'Algérie (85e), la Libye (108e) ou encore l'Iraq (120e). Comment deux pays en guerre (Libye, Iraq) arrivent-ils à faire mieux que le Maroc qui a pourtant fait du développement humain un choix irréversible ? Existe-t-il un facteur aggravant qui neutralise tous les efforts consentis ou alors l'approche du PNUD est sujette à caution ?
Pour répondre à ces questions deux députés ont croisé le fer durant les 50 minutes de l'émission à savoir Mehdi Bensaid du PAM et Mehdi Mezouari de l'USFP. Ce dernier n'y est pas allé par le dos de la cuillère en remettant en cause la véracité même de l'indice onusien. «Ce classement du PNUD est une aberration. Les paramètres utilisés ne transpose pas de manière fidèle la réalité sur le terrain», a-t-il tonné. Pour Bensaid, c'est l'éducation qui laisse à désirer et tire vers le bas l'ensemble des autres paramètres.
Lobbies de l'enseignement privé
En effet, dans son calcul du paramètre lié à l'éducation le PNUD recense le nombre d'années d'éducation dont bénéficie un adulte à l'âge de 25 ans. Il en ressort que la moyenne marocaine de 5,5 ans est en dessous de la moyenne arabe ( 7 ans) et de celles de la Libye (7,3 ans) et la Tunisie (7,2 ans). Pour Mezouari, il faut remettre sur la table la méthode et l'identité de l'enseignement que nous voulons pour les générations futures. Les deux intervenants sont diamétralement opposés sur le rôle que l'Etat et le privé doivent jouer dans le domaine éducatif. Bensaid est contre la libéralisation accélérée du secteur révélant l'existence de lobbies de l'enseignement privé dans tous les partis. Pour lui, la stratification entre un enseignement public de mauvaise qualité et un privé qui offre une alternative pour ceux qui en ont les moyens, risque de créer des divisions dans la société entre riches et pauvres. A l'antipode, Mezouari estime que le privé peut élargir encore sa présence mais avec plus de régulation de la part de l'Etat, un cahier des charges claires et des résultats bien définis. Il pense que la réforme de l'éducation est un processus de longue haleine qui ne doit pas être confinée dans des enjeux liés au mandat politique. Sur le registre de la santé, Mezouari est, au contraire, favorable à une libéralisation basée sur les PPP mais à condition que la couverture médicale suit ainsi qu'un système de coercition pour que le privé ne dévie pas de l'objectif initial à savoir un service de santé de qualité pour le citoyen. Des garde-fous sont, à ce niveau de réflexion, nécessaire pour éviter une hémorragie des ressources humaines (médecins et auxiliaires de la santé) vers le privé.
La Santé dans le giron de l'Etat
A contre-courant, Bensaid estime que la santé doit rester dans le giron de l'Etat. Contrairement à l'idée répandue, le responsable pense que la santé au Maroc a connu une évolution notoire. Mais la gouvernance et le manque de respect du citoyen au sein des hôpitaux sont des points noirs auxquels il faut remédier. Mezouari, pour sa part, pense que l'Etat ne sera pas en mesure seul de répondre à l'attente en matière de santé. L'ouverture des cliniques à l'investissement privé en vigueur depuis quatre ans, serait une solution parmi d'autres à condition qu'une régulation et une réglementation rigoureuses soient appliquées. Le troisième paramètre qui rentre dans le calcul de l'indice du développement humain est le niveau de vie des citoyens et principalement le revenu moyen par habitant. À 7.340 dollars par an par habitant, le revenu moyen au Maroc est bien inférieur à celui de la Tunisie (10275 dollars) et la Libye (11.100 dollars). Pour améliorer cet indicateur, Mezouari prône l'élargissement du PIB pour que la richesse touche le plus grand nombre. Dans cette optique, la classe moyenne qui semble rétrécir à vue d'œil, est nécessaire en tant que gage de stabilité économique et sociale. Bensaid estime qu'il faut redonner de la vigueur à cette solidarité sociétale qui faisait la force du Maroc il y a quelques décennies. Pour conclure, le développement humain au Maroc ne peut avancer sans un recentrage des politiques publiques sur l'homme en tant que premier facteur de progrès.


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