Rendez-vous incontournable des professionnels de l'industrie d'envergure internationale, le business forum «Global Industry 4.0 Conference» a réuni, le 13 novembre, plus de 500 professionnels et experts de divers horizons pour débattre des enjeux et défis de l'industrie 4.0 au Maroc et dans le monde. L'industrie 4.0 pourrait servir de modèle pour un développement qualitatif de l'industrie nationale. C'est dans cette perspective que le magazine Industrie du Maroc a organisé mercredi à Casablanca, le business forum « Global Industry 4.0 Conference» sous le thème «L'Industrie 4.0 comme nouveau modèle industriel». Cette transformation industrielle vient succéder aux trois révolutions en terme de production (vapeur, électrique et électronique) qui ont apporté au monde une nouvelle façon de fonctionner, de produire et de vivre. Mais cette nouvelle génération de processus de production est catégoriquement particulière! Elle change les paradigmes et la vitesse de transformation des facteurs qui ont été toujours maitrisés par l'Homme. Nouvelle dimension pour le PAI L'industrie 4.0 offre de réelles opportunités pour le développement des pays. D'ailleurs, le roi Mohammed VI a souligné dans son discours du 29 juillet 2019, que «la rénovation du modèle de développement national est le préalable à l'émergence d'une étape nouvelle». Pour sa part Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du commerce et de l'économie verte et numérique a affirmé que «le Plan d'accélération industrielle (PAI) a pour objectif de changer de rythme et de passer d'une production faible à une évolution plus importante pour mieux densifier le tissu industriel national. Mais, il faut que ce PAI s'adapte aujourd'hui à ce nouveau mode de production révolutionnaire. Cela passera inéluctablement par une implication plus forte des régions. Nous avons fait des stratégies centrales, et on passe de plus en plus à une approche de déconcentration et de régionalisation avancée». L'évolution nécessite également un accompagnement adéquat en matière de formation professionnelle qui doit se mettre au goût du jour. «Les habitudes de consommation et de production changent d'une manière accélérée et il faut s'initier aux nouveaux processus de production», a noté le ministre de l'Industrie. Le commerce électronique, qui occupe aujourd'hui une place particulière dans l'industrie 4.0, n'est pas en reste. «L'adoption d'une manière intelligente des nouvelles approches marketing digitales est indispensable pour mieux tirer profit de cette révolution industrielle», insiste Elalamy. Pour Moncef Belkhayat, vice président de la région de Casablanca-Settat, «ce qui se passe actuellement sur le plan industriel doit nous réveiller sur les choix que nous devons faire». Et à lui d'ajouter: «je propose de lancer des sociétés de développement régional, dirigées par les industriels, avec des administrateurs indépendants tel que l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail et le ministère de l'Industrie». Il propose dans ce cadre la création de nouvelles zones industrielles, tout en assurant aux professionnels le foncier. «La deuxième chose qu'on peut l'offrir à ces sociétés de développement régional, c'est un centre de compétences et d'expertise sur l'industrie notamment pour tout ce qui est lié au digital pour créer des centaines de startups. Elles seront gérées par les universités de Hassan II et de Settat, en octroyant le budget de recherche et développement nécessaire, co-financé par la Région et le ministère de l'Industrie », a lancé Belkhayat devant un parterre de 500 professionnels qui ont pris part à cet événement organisé sous l'égide du ministère de l'Industrie, en partenariat avec l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et les différentes fédérations et associations à vocation économique et industrielle. Pusieurs panels ont été au meneu. Initiée sous forme d'un business forum sur le thème «l'Industrie fait sa révolution», cette plateforme a débattu dans le premier panel de plusieurs questions qui correspondent essentiellement au futur de l'industrie sur les plans national et international dans un contexte de digitalisation, d'open innovation et de mutations. Le deuxième panel a porté sur des thèmes comme la 5G vers la 3e dimension de la 4e révolution industrielle, l'impression 3D ou la fabrication additive le bouleversement des habitudes de production mondiale, les technologies immersives en tant que marché riche d'opportunités pour les entreprises. Plusieurs ateliers ont été consacrés à l'impact de la robotisation et de la robotique sur les ressources humaines, l'impact de la numérisation sur l'industrie, la réalité augmentée et l'Internet of things (IOT), l'intelligence artificielle (IA) dans l'industrie, la logistique 4.0, les modèles d'usine 4.0 marocaine en aéronautique, en automobile et en agro-industrie.