«Artiste agité!» C'est en ces termes que Mohamed Ouachen se définit. Comédien de talent, mais également chorégraphe et réalisateur accompli, il se produira ce mardi soir à la Balsamine de Bruxelles avec son one man show, «Flash back». Après avoir présenté récemment son premier long métrage, «Battle» en compétition officielle lors du Festival du film arabe de Bruxelles, Ouachen retrouve les planches du théâtre. Cet artiste belgo marocain, profondément attaché à ses origines, ne manque pas d'affirmer sa double identité à travers ses créations. Artiste engagé Amoureux de la scène, Mohamed Ouachen est avant tout un artiste engagé. Ces proches disent de lui qu'il est un «petit bonhomme de 1m60 qui regarde au loin et vit l'instant présent». Après «Je ne suis pas là pour foutre la merde» et «Flashback», il se consacre en 2009, à la finalisation de son quatrième film documentaire «Rencontre avec un ancien détenu de Tazmamart». Un portait d'Ahmed Marzouki en deux parties, dont la sortie est prévue en 2010. Ce projet, il le porte pratiquement seul depuis prés de trois ans. A travers ce film documentaire, il témoigne «d'une histoire qu'il n'a pas vécue, mais qui le touche», explique-t-il. Entre le Maroc et la Belgique, Mohamed Ouachen prépare un nouveau projet de fiction. Cinq histoires, cinq personnages, deux pays et deux cultures différentes, qui se partagent. L'artiste veut à travers cette nouvelle réalisation parler «de ce qu'il voit mais également de ce qu'il vit en tant que Marocain du monde». Ouachen, l'animateur Animateur culturel, Mohamed Ouachen «tente également de développer la culture en Belgique», à travers des ateliers de théâtre et des pratiques audiovisuelles, ouverts aux jeunes. Habité par une grande volonté de partager les deux cultures dont il est porteur, il créée également des passerelles d'échange entre le Maroc et la Belgique. En effet, depuis deux ans maintenant, Mohamed tente d'initier, «avec l'aide d'associations culturelles sises à Casablanca et à Rabat, des projets d'échanges culturels entre de jeunes Marocains des deux rives». Cette fois-ci, c'est la danse qui semblerait pouvoir les réunir.