Ce plan servira de base aux politiques publiques dans le domaine de l'autonomisation économique des femmes. Le 6e Forum de réflexion organisé par l'Association régionale de l'Union nationale des femmes du Maroc à Salé sur le thème «La femme, de la vulnérabilité à l'autonomisation : perspectives prometteuses» met en exergue l'autonomisation économique des femmes. Dans ce cadre, une pléiade de femmes issues des milieux politiques, éducatifs, associatifs ont pris la parole. Les résultats de l'étude sur l'autonomisation économique des femmes seront annoncés début 2020, a annoncé, mercredi à Salé, la ministre de la Famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social, Jamila El Moussali. Pour la ministre, ces résultats visent à réaliser le regroupement des programmes et projets des différents intervenants, et à assurer la coordination avec tous les départements gouvernementaux. Commentant le nouveau plan gouvernemental pour l'égalité «Ikram», la ministre a énuméré les nouveautés des politiques gouvernementales en matière d'autonomisation des femmes à travers «Ikram 2», approuvé par le Conseil du gouvernement en août 2017 et qui s'étale sur la période 2017-2021. Ces nouveautés seront mises en œuvre à travers 23 objectifs et 83 mesures afin de protéger les femmes et promouvoir leurs droits, tout en renforçant leurs opportunités d'emploi et leur autonomisation économique. En ce qui concerne l'inclusion des femmes dans la prise de décisions, la ministre a informé qu'un soutien sera apporté en 2020, aux départements gouvernementaux dans les programmes visant à développer le leadership des femmes. Pour la présidente de l'association régionale de l'Union nationale des femmes du Maroc, Chems Doha Alaoui Ismaïli, ce forum répond aux directives royales et une traduction sur le terrain des instructions de la princesse Lalla Meryem, présidente de l'union. À cet effet, un accord de partenariat a été signé sur le «programme de formation à l'entrepreneuriat pour femmes diplômées vulnérables et universitaires», entre l'association régionale de l'Union nationale des femmes du Maroc, l'«Association Lalla Meryem pour la femme et l'enfant», le Centre universitaire de l'entrepreneuriat, Al Barid Bank et l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences. De son côté, la présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle, Latifa Akharbach, considère que la question de l'égalité hommes-femmes «renvoie à la responsabilité des médias en matière de consolidation démocratique». La HACA, a-t-elle déclaré, «assure le suivi dans les contenus médiatiques audiovisuels de la question de la parité et de l'égalité de genre en la mettant en rapport avec le principe de garantie du pluralisme et de la diversité qui sont des fondamentaux de l'information dans les sociétés démocratiques». Akharbach a, par ailleurs, relevé que les médias peuvent contrer les stéréotypes fondés sur le genre et promouvoir l'autonomisation des femmes, ou bien, a contrario, contribuer, même de manière inconsciente, à la production et à la reproduction de stéréotypes et de représentations de discriminations contre les femmes. Cela tient au fait qu'il existe «un fond de culture et un patrimoine de la discrimination antérieurs aux médias et à la communication moderne», a-t-elle fait savoir. Elle a souligné, par ailleurs, la dimension pédagogique des décisions de sanction prises par le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle à l'encontre d'opérateurs ayant diffusé des contenus d'information ou des messages publicitaires portant atteinte à l'image et à la dignité de la femme. De son côté, le professeur universitaire, spécialiste en études islamiques, Ahmed El Boukili, a rappelé que la chariâ a bel et bien donné à la femme ses droits et lui a ouvert les portes tant au niveau économique, politique ou social. Driss Najim, le conseiller du ministre de la Justice, a, quant à lui, mis en avant les efforts du Maroc dans la signature des conventions fondamentales des droits de la femme et les efforts institutionnels garantissant ses droits. Il a par la même occasion exposé l'effort législatif, notamment les Codes de la famille et du travail, le Code pénal et le Code de la procédure pénale, la loi relative aux travailleurs domestiques, le fonds d'entraide familiale et la loi sur les violences faites aux femmes. Pour sa part, Samira Dlimi, professeur à l'Université Mohammed V et membre fondateur du Centre universitaire de la culture entrepreneuriale, a relevé l'importance de l'approche économique dans l'autonomisation de la femme et l'amélioration de sa situation économique et sociale, ainsi que le niveau de vie de la famille marocaine.