Le Maroc se place dans une optique de diversification des partenaires, ce qui pousse la France à «réinventer sa valeur ajoutée» pour rendre son offre de plus en plus compétitive. Le MEDEF qui vient de boucler une visite de 3 jours au Maroc, en a pris conscience et prône pour l'augmentation du nombre des délégations en vue de renforcer les échanges entre les deux pays. Les relations commerciales entre le Maroc et la France se portent bien. À ce jour, plusieurs milliers d'entreprises françaises élisent domicile au Maroc et y emploient plus de 80.000 personnes. L'intérêt des opérateurs économiques français ne cesse d'augmenter. D'ailleurs, une délégation du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) composée de 40 entreprises françaises vient de boucler 3 jours de visite au Maroc. Leur but étant de repérer des opportunités d'investissement mais surtout de préserver une position de choix parmi les partenaires économiques du royaume. «Nous avons un stock d'investissement de plus de 10 milliards d'euros. Nos flux d'investissements sont des plus importants au Maroc…Nous devons redoubler d'efforts pour maintenir ce lien et renforcer les échanges», affirme Fabrice Le Saché, vice-président et porte-parole du MEDEF, notant que le Maroc est actuellement dans une optique de diversification de partenaires. Devancée par l'Espagne et talonnée par la Chine en termes d'échanges commerciaux avec le Maroc, la France n'a d'autres choix que de «réinventer sa valeur ajoutée». «Pour rendre son offre plus compétitive, les entreprises françaises doivent se rapprocher de l'environnement marocain et multiplier les visites en augmentant le nombre de délégations d'entreprises», commente Le Saché. Outre ces visites, les entrepreneurs français profitent de nombreux ateliers. Les startups, sociétés innovantes et autres grands groupes français constituant la présente délégation ont pu donc échanger avec leurs homologues marocains sur les domaines de l'énergie, la mobilité et le digital ou encore l'éducation et formation. Autant de secteur nécessitant une mutualisation des compétences issues des deux rives de la méditerranée. Du côté de la CGEM, le président par intérim Mohamed Bachiri, accueille favorablement ces visites qui constituent, selon lui, une opportunité pour l'économie marocaine. Et inversement. D'ailleurs, la délégation marocaine se prépare pour « la grande rencontre franco-marocaine » dans quelques semaines. Une rencontre intergouvernementale mais qui sera accompagnée des deux délégations MEDEF-CGEM. Les entrepreneurs marocains se mobilisent également pour le sommet Afrique-France qui se tiendra à Bordeaux du 4 au 6 juin 2020, sous le thème «Changer les villes pour changer la vie». Un évènement d'une grande ampleur, qui regroupera chefs d'états, collectivités territoriales, sociétés civiles et bien sur une pléiade d'entreprises, d'établissements bancaires, de fonds d'investissements, bailleurs de fonds... Le Maroc espère ainsi se distinguer avec une forte délégation parmi les 1.000 entreprises africaines invitées.