Il est impératif de renforcer les mécanismes de la démocratie participative. C'est l'une des principales recommandations issues de l'étude élaborée par le Conseil économique, social et environnemntal (CESE) à propos des « Nouvelles formes de protestation au Maroc ». Pour l'élaboration de cette étude, inscrite dans le cadre du rapport annuel du Conseil, un intérêt particulier a été accordé à la question du boycott, avec comme cas d'espèce la campagne de boycott menée en 2018. Il s'agit, selon le CESE, « d'une étude non exhaustive qui constitue une première tentative du CESE d'informer et d'attirer l'attention sur cette nouvelle problématique à laquelle les acteurs concernés et les institutionnels doivent réagit ». C'est dans ce sens que le Conseil a invité partis politiques, syndicats comme institutionnels à revoir leurs structures, méthodes et instruments de travail ainsi que leurs canaux de communication, et d'adapter leur discours aux attentes des citoyens, plus connectés et plus exigeants. De même, le CESE a conseillé de renforcer les mécanismes de démocratie participative. Comment ? En ayant recours aux technologies de l'information, en instaurant une collaboration forte entre les instances de concertation nationales et territoriales et les « acteurs des nouvelles dynamiques sociétales ». Le Conseil entend par là, les jeunes, les blogueurs, les faiseurs d'opinion… Il a également été conseillé, entre autres, d'installer un cadre juridique adapté pour les associations de quartiers ainsi que l'élaboration d'un statut-type pour le règlement intérieur des régions dans le sens de la mise en œuvre de la démocratie participative. نظّم المجلس الاقتصادي والاجتماعي والبيئي لقاءا تواصليا لتقديم الموضوع الخاص لتقريره السنوي برسم سنة 2018 المعنون "الأشكال الجديدة للاحتجاج بالمغرب. pic.twitter.com/lZoP9Yx7NP — CESE Maroc (@CESEMaroc) October 29, 2019 Boycott de 2018 : le zoom du CESE Partant de la forte mobilisation qu'a suscité le mouvement de boycott enclenché en 2018 contre certaines marques, le Conseil économique social et environnemental déduit que dans un contexte de malaise social généralisé, les franges de la population se montrent plus aptes à la contestation. Il constate également l'existence de failles accumulées pendant des années au niveau de la régulation des marchés, de la capacité de communication et de réaction en temps de crise ainsi qu'aux lacunes du cadre juridique en pareille matière, sans oublier le manque de confiance du citoyen dans le cadre institutionnel. A ce titre, le CESE a formulé une série de recommandations, dont nous citerons l'installation du Conseil consultatif supérieur de la consommation et la mise en oeuvre le Fonds national pour la protection du consommateur, prévus par la loi n°31-08. Il est aussi question de simplifier les procédures d'accession des associations œuvrant dans le domaine de la protection du consommateur au statut d'utilité publique, d'accélérer l'adoption et la mise en œuvre de la Charte des services publics, avec une collaboration plus poussée entre le conseil de la concurrence, les associations des consommateurs et les organes de contrôle de qualité tels que l'ONSSA et IMANOR.