Des militantes françaises ont lancé sur twitter le hashtag #EcoutezLesFemmes, dont l'objectif est de faire entendre la voix des femmes voilées, qui suscitent le débat dernièrement en France mais auxquelles la parole n'est jamais donnée. «Objectivées, silenciées, absentes des débats, il est temps qu'on nous écoute», déclare la militante Yasmine Ojay sur son compte twitter, pour présenter sa campagne. En effet, depuis plusieurs jours, éditorialistes et politiques se sont présentés sur les plateaux télé afin de donner leur opinion sur le débat du voile qui secoue la France, presque aucune parole n'a été donnée aux premières concernées. APPEL À TOUTES LES FEMMES: Voilées ou pas, notre corps c'est notre choix! Objectivées,silenciées, absentes des débats, il est temps qu'on nous écoute. Je vous invite à tweeter pour défendre nos libertés avec #EcoutezLesFemmes et à m'envoyer vos vidéos: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. pic.twitter.com/w3kjeqVlrK — Yasmine O. (@yasmineojay) October 22, 2019 La polémique s'est enflammée le 11 octobre dernier, lors d'une séance du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. L'élu RN, Julien Odoule ayant ordonné à une mère accompagnant une sortie scolaire de quitter l'hémicycle, «au nom de la laïcité», pour la simple raison qu' elle porte un voile. Deux jours plus tard, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer vient alimenter la polémique en déclarant sur le plateau de BFMTV qu'il «préférait qu'une mère accompagnatrice ne porte pas le voile, car il n'est pas souhaitable dans notre société». Depuis, les chaînes ont largement invité des politiques et des éditorialistes, mais aucune invitée voilée pour donner son avis sur la question, étant la principale concernée. Seule exception, le plateau de la chaîne Cnews a invité Sara El Attar, autre militante voilée. La campagne #EcoutezLesFemmes invite les femmes voilées à exprimer, en vidéo, leur liberté de porter le voile via les réseaux sociaux, et exprimer le ras-le-bol du fait qu'on ne leur demande pas leur avis alors qu'elles sont les principales concernées.