La journée sans voitures organisée, dimanche, à de Casablanca et Mohammedia en vue de sensibiliser sur la pollution de l'air, due aux véhicules à moteur, a laissé un écho favorable chez les habitants des deux villes, ont indiqué les auteurs de cette initiative. L'interdiction de circuler en voiture a été observée, entre 10H00 et 16H00, dans les rues et avenues de huit préfectures de la capitale économique et dans une seule zone à Mohammedia, a expliqué, dans une déclaration à la MAP, Saïd Sebti, président de Casa Environnement (réseau des associations de Casablanca pour l'environnement et le développement durable), initiateur de cet événement, en partenariat avec le secrétariat d'Etat chargé du Développement durable, le ministère de la Jeunesse et des sports, la wilaya de la Région de Casablanca-Settat, la Commune de Casablanca et l'université Hassan II de Casablanca, à l'occasion de la journée arabe de l'environnement. Il s'agit, a-t-il précisé, de plusieurs zones du Grand Casablanca notamment rue de Rome, Bd Omar El Idrissi, rue Bnou Khalouya, rue d'Anvers, rue Hatim Al Assam, Bd de Londres, rue Ibn Toumart, rue Figuigui et toute la zone intérieure ( préfecture El Fida-Mers Sultan). Au niveau de la préfecture Ain Sebaâ-Hay Mohammadi, ils s'agit du Bd Mohammed V (place Al Yassir-gare Casa Voyageurs), Bd Ba Hmad (gare Casa Voyageurs-Bd Moulay Ismail) et toute la zone intérieure, a-t-il ajouté, soulignant qu'à Mohammédia l'interdiction a concerné notamment l'avenue Mohammed V, rue Bourgone, rue Al Haouz,rue Nador, rue Changuit. Il a, d'autre part, formulé le souhait de voir cette initiative s'élargir à d'autres préfectures dans la région de Casablanca-Settat vue que cette journée vise à favoriser, entre autres, la prise de conscience collective de la nécessité d'agir contre les nuisances générées par la croissance du trafic des voitures et l'amélioration de la qualité de vie en rendant l'espace public en ville moins pollué ainsi qu'à permettre aux piétons et aux cyclistes de s'approprier l'espace urbain. Casa Environnement estime, par ailleurs,sur son site web que si les industries contribuent fortement à la dégradation de l'air dans la métropole, les Casablancais ont aussi une grande part de responsabilité. Le parc de véhicules, souvent ancien et très polluant (+80% de ces véhicules fonctionnent au diesel), fait augmenter sensiblement la pollution de l'air, ce qui a un impact dangereux sur la santé des citoyens. Le taux de pollution le plus préoccupant dans la métropole demeure celui des particules PM10. La concentration de ces particules était de l'ordre de 74 µg/m3, soit presque le double des valeurs limites européennes (40 µg/m3,), a-t-on fait remarquer de même source. Parmi les maladies provoquées par ce type de pollution figurent les accidents vasculaires cérébraux, cardiopathies, cancer du poumon, affections respiratoires, chroniques ou aiguës, asthme, ce qui engendre un fort taux de morbidité lié à ces maladies, des sujets sensibles plus jeunes à ces maladies et la prévalence des maladies respiratoires chez les enfants de moins de 5 ans