L'agence de notation financière, Standard and Poor's, maintient la note souveraine du Maroc à BBB-/A-3. Un résultat qui reste donc inchangé par rapport à la dernière évaluation. BBB-/A-3. C'est la note attribuée au Maroc par les analystes de S&P prévoyant une croissance de 2,8% en 2019 avant une accélération à 3,7% en 2020 et 4% en 2021. Selon eux, la situation budgétaire du pays devrait s'améliorer progressivement, grâce à la stratégie budgétaire globale du gouvernement et aux résultats de la privatisation au cours de la période de prévision, pour atteindre 3% du PIB en 2022. Ils estiment également que le soutien financier du Fonds monétaire international (FMI) sous-tend la stabilité macro-financière du royaume et ses objectifs de politique économique et budgétaire. Pour rappel, en décembre 2018, le Conseil d'administration du FMI a approuvé un accord en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) qui devrait offrir une assurance utile contre les risques extérieurs, et appuiera l'action entreprise par les autorités pour continuer de réduire la vulnérabilité budgétaire et extérieure, ainsi que promouvoir une croissance plus élevée et plus inclusive. Le montant a été estimé à 2,97 milliards de dollars. «Nous pensons que la stratégie du gouvernement visant à améliorer davantage l'environnement des affaires, y compris l'accès au financement, devrait renforcer la position du pays dans le classement Doing Business de la Banque mondiale», expliquent-on. Toujours selon les analystes de la filiale de McGraw-Hill, une entreprise américaine basée à New York spécialisée dans la publication d'analyses financières sur des actions et des obligations, sauf si le Maroc subit des chocs économiques externes comme par exemple le protectionnisme mondial ou le ralentissement des économies européennes, l'expansion de la capacité d'exportation des entreprises marocaines contribuera positivement à la croissance économique de 2019 à 2022. Toutefois, certaines faiblesses structurelles, telles que la problématique des délais de paiement des entreprises du secteur privé et les obstacles administratifs dans l'environnement des entreprises, pourraient faire souffrir la résilience de la croissance économique du pays.