Chaises musicales dans les rangs des agents d'autorité. Près de 20% des fonctionnaires de ce corps, soit 895 agents, sont concernés par le mouvement entrepris par le ministère de l'Intérieur. Dans un communiqué rendu public vendredi, le ministère indique que ce mouvement a pour portée de mettre en place un nouveau système intégré d'évaluation du rendement des agents d'autorité. Cela se traduira par le déploiement d'une procédure d'évaluation globale à 360 degrés basée sur l'évaluation de la rentabilité d'une manière objective en plaçant le citoyen au centre de cette évaluation. Ce mouvement, précise le ministère, s'inscrit en droite ligne avec les orientations royales appelant à "mettre en marche le passage graduel d'un modèle de la fonction publique axé sur la gestion des carrières à un autre, tout nouveau, fondé sur la gestion des compétences". Le nouveau mécanisme, explique l'Intérieur, est basé sur des visites de terrain dans les lieux où exercent l'agent d'autorité par des commissions chargées de mener des entretiens avec les représentants des différents acteurs ayant un lien avec son environnement professionnel, dont des chefs hiérarchiques, des subalternes, des responsables locaux des services extérieurs et de sécurité et même de larges franges de citoyens dont des usagers du service public, des acteurs associatifs, économiques et des élus. Par ailleurs, dans le cadre de la mise en oeuvre des critères de mérite et d'évaluation globale du rendement, ce mouvement a permis la promotion de 203 agents d'autorité dans les administrations territoriale et centrale du ministère. Des réunions des commissions administratives paritaires en charge du corps des agents d'autorité ont été tenues dans le cadre de la préparation de ce mouvement, selon la même source qui précise que les travaux de ces commissions ont permis l'avancement dans le grade et l'échelon de 390 agents d'autorité conformément aux dispositions du Dahir n° 1-08-67 du 31 juillet 2008 portant statut du corps des agents d'autorité. Ce mouvement a été l'occasion d'enrichir l'administration territoriale avec de nouveaux cadres lauréats de l'Institut Royal de l'administration territoriale dont le nombre s'élève à 117.