Les équipes de l'Africa Investment Forum (AIF) ont donné le coup d'envoi ce mardi 23 juillet du road show régional de la 2e édition de leur événement qui se déroulera du 11 au 13 novembre, à Johannesburg (Afrique du Sud). Casablanca est la ligne de départ de la tournée promotionnelle de la 2e édition de l'Africa Investment Forum qui se déroulera du 11 au 13 novembre prochains à Johannesburg en Afrique du Sud. Les équipes de l'Africa Investment Forum (AIF) ont donné le coup d'envoi de ce roadshow dans leurs nouveaux locaux situés sur la Marina de Casablanca, ce mardi 23 juillet. Il a été question notamment d'informer les parties prenantes et de susciter l'intérêt des opérateurs privés à préparer des projets susceptibles d'être lancés lors de la prochaine édition du forum. Dans un exposé devant les représentants de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), le management d'Africa50, principal organisateur de l'événement, est longuement revenu sur les critères et processus de sélection et des projets qui seront en compétition, lesquels peuvent varier allant de l'agriculture à l'énergie en passant par la santé, les TICS, l'industrie et l'agriculture. Dans le pipeline de l'AIF 2019 environ 150 nouveaux projets, (de type privé ou partenariat public privé (PPP)) ont été identifiés depuis juillet sur un total de 18 pays. Pour cette édition, les jurys seront très regardants sur la domiciliation du porteur de projet qui doit être basé sur le continent africain, ont averti les organisateurs de l'événement. Concernant la taille des projets pour les pays dont le PIB est inférieur à 15 milliards USD, celle-ci est de 30 millions USD au minimum, 50 millions USD pour les pays dont le PIB se situe dans 15 et 30 milliards USD. Dans la catégorie des pays ayant un PIB supérieur à 30 milliards USD, la taille minimale des projets est de 100 millions USD. D'autres détails importants, le modèle économique des projets doit être bien défini et rentable avec des indicateurs de viabilité conformes aux normes de l'industrie. Il faut rappeler que l'an dernier, plus de 38 milliards de dollars d'intentions d'investissements ont été enregistrées à l'occasion de l'édition inaugurale de l'AIF, ce qui montre l'envergure de cette plateforme africaine de promotion de l'investissement qui organise l'instruction des projets, facilite la levée de capitaux et accélère le bouclage financier des opérations. La centrale électrique de kékéli au Togo de 65 MW d'une valeur de 130 millions de dollars et le Fonds Africa Infrastucture Investment Managers 3 d'une valeur de 500 millions USD, pour ne citer que ces deux projets, sont nés dans les coulisses de la première édition de ce forum. En 2018, 24 des projets d'une valeur de 11,8 milliards de dollars de transactions concernaient des projets basés en Afrique. Rappelons que l'objectif de l'Africa Investment Forum est de déployer une nouvelle génération de projets structurants à risque et coût optimisés. «Il ne s'agit pas d'une foire de discussions. Il n'y aura pas de discours politiques. L'Africa Investment Forum est un espace ouvert visant à coordonner les efforts des institutions multilatérales, des gouvernements et du secteur privé afin d'améliorer le pipeline des projets capables de transformer le continent», déclarait, en mars 2018, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, à l'occasion de l'Africa CEO Forum. Pour Onike Nicol-Houra, responsable de l'engagement des investisseurs pour l'AIF, le forum est conçu comme une plateforme de mobilisation pour engager le secteur privé et faciliter les projets ayant la capacité à faire bouger le continent. Il faut noter qu'après cette première étape à Casablanca, la tournée promotionnelle se poursuivra dans les capitales de la région et conduira une délégation de la BAD à visiter l'Afrique du Nord. Des discussions bilatérales sur les opportunités d'affaires seront ainsi organisées avec les équipes techniques de la BAD.