Les professionnels de l'industrie solaire et éolienne viennet de rejoindre leurs confrères de l'électrique et lélectronique. Une assemblée générale extraordinaire (AGE) se tiendra cet après-midi à Casablanca dans ce but. Durant cette AGE, le bureau de la Fenelec (Fédération nationale de l'électricité et de l'électronique) intégrera officiellement au sein de ses instances, l'Association marocaine des industries solaires et éoliennes (Amisole). Selon la Fédération, cette action confirme le rôle de la Fenelec dans le développement des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique du pays. «Cette action traduit l'engagement de la Fenelec d'accompagner l'ambitieux plan solaire marocain», explique-t-on. Le ton est donc donné. Les professionnels de l'électrique et de l'électronique ne veulent pas se contenter d'un rôle de figuration dans les différents projets initiés par le Maroc en matière d'énergies renouvelables. En incorporant l'Amisole, les professionnels se regroupent et entendent se positionner en tant qu'interlocuteur de taille. Les enjeux sont énormes, au vu des investissements à mobiliser. Ceux-ci ayant été chiffrés à 70 milliards de DH, rien que pour le plan solaire marocain. Ce dernier devrait permettre de porter la part des énergies renouvelables à 42% dans la couverture de la demande électrique du Maroc. Blocages Selon la Fenelec, l'intégration de l'Amisole sera précédée d'une assemblée générale ordinaire de la Fédération. Au menu, présentation des rapports moral et financier de la Fédération au titre de l'exercice juin 2009-mai 2010. L'occasion pour l'actuel bureau, présidé par Youssef Tagmouti, de revenir sur les différents dossiers «chauds» de la profession. En premier lieu, les dossiers relatifs à la collaboration entre les professionnels et l'Office national de l'électricité (ONE, premier donneur d'ordre du secteur). Selon les membres de la Fenelec, des discussions ont été menées durant l'année écoulée avec l'Office pour débloquer plusieurs dossiers en suspens, notamment «le retard flagrant des paiements, la convention PERG (Programme d'électrification rurale globale) et le déséquilibre du contrat qui se trouve être à l'origine du mal», indique-t-on. Les retards de paiement ont été en effet depuis longtemps la première source des litiges entre l'Office et les professionnels du secteur. Mais à en croire la Fenelec, deux réunions tenues avec le ministre du Commerce, de l'industrie et des nouvelles technologies ont pu rapprocher la Fédération et l'ONE. On parle ainsi du paiement de plus de 658 millions de DH et la libération de plus de 329 millions DH de cautions. Pour les professionnels, ces retards de paiement sont dus principalement à des insuffisances au niveau des cahiers des charges. La restructuration interne de l'ONE a aussi compliqué davantage les choses, notamment concernant la convention PERG. «Seulement sept entreprises se sont inscrites dans cette démarche et la majorité n'a pas pu avoir tous ses droits», souligne cette source de la Fenelec. En cause, la lourdeur de la procédure de traitement de ces conventions et la multitude de ses intervenants. L'actuel président devrait annoncer à ses membres les résultats des travaux d'un groupe mixte (Fenelec-ONE) pour redynamiser ce dossier et revoir la procédure de son application.