Les apiculteurs croisent les doigts. Les revalorisations des aides financières sont en phase finale de négociation. Elles sont plafonnées à 10.000DH au profit des producteurs de ruche et à 50.000Dh pour les producteurs de miel et de cire. «Les augmentations des subventions sont en cours de validation auprès du ministère des Finances », nous confie une source interne au sein du ministère de l'Agriculture. Quant aux montants des soutiens prévus, le sujet est entouré de la plus grande discrétion. Les responsables ne voudraient pas laisser échapper l'information avant la concrétisation du nouvel accord. «L'enjeu financier est très important. Nous ne voulons pas communiquer dessus avant d'avoir l'accord final », se contente de nous expliquer notre source. Ces aides permettraient à priori de couvrir une partie des coûts d'importation d'abeilles reines, très performantes, destinées à l'amélioration génétique apicole. La constitution d'un rucher d'élevage, préalablement bien sélectionné, sera par la suite un moyen de production et de diffusion des reines auprès des apiculteurs. L'objectif final étant de booster la production nationale du miel et de la cire. Actuellement, ce volume s'élève respectivement à 3.500 tonnes pour le miel et à 3.000 tonnes pour la cire à travers 90.000 ruches modernes et 300.000 ruches traditionnelles. Les aides permettraient, également, de financer des programmes à caractère social dans les différentes régions à vocation apicole et qui rentrent dans le cadre du plan Maroc vert. Pour combler les lacunes qui entravent le secteur, plusieurs actions de sensibilisation et d'encadrement sont également au programme pour la vulgarisation des techniques modernes d'élevage, l'incitation des apiculteurs à s'organiser et à moderniser leur secteur. Reste cependant à s'occuper davantage des autres ingrédients entrant dans la fabrication dans le miel, à savoir le pollen, la gelée royale, la propolis, le propomiel, les aromiels.