Design, qualité, intégration industrielle, innovation... telles sont, entre autres, les valeurs grâce auxquelles le premier constructeur coréen s'est forgé une forte réputation en si peu de temps. Voyage à la découverte d'un poids lourd de l'industrie automobile mondiale. Dans l'industrie automobile, la notion de progrès résulte souvent de trois valeurs clés, à savoir la qualité, le design et l'innovation. Une trilogie qui fait dire aux communicants de Hyundai que «le progrès n'arrive jamais par hasard» et qu'«il est façonné par l'histoire». Celle (l'histoire) du premier constructeur automobile coréen a débuté il y a moins d'un demi-siècle et l'a vu se forger une belle image au fil des ans et à coups d'efforts sur tous les plans. Un groupe tentaculaire D'une décennie à l'autre, ce géant industriel qui a été fondé en 1947 et à qui l'on doit la construction de routes, de ponts et de ports dans le Pays du Matin Calme est devenu ce que l'on appelle en coréen un «chaebol», c'est-à-dire un grand conglomérat présent dans divers secteurs allant de l'industrie lourde à la construction navale en passant par la métallurgie, la défense ou encore l'électronique et l'informatique. Créée en 1967, sa filiale Hyundai Motor n'a réellement démarré la production automobile qu'en 1974 avec la première Pony. Depuis 2010 et jusqu'à aujourd'hui, le groupe automobile Hyundai fort de ses trois marques (Hyundai, Kia et Genesis) occupe déjà le 5e rang mondial avec plus de 7,5 millions de véhicules vendus en 2018. À elle seule, la marque éponyme a produit et livré près de 4,6 millions de véhicules badgés du logo au grand «H» dans le monde. Dynamique, Hyundai est surtout l'un des rares groupes à profiter d'une synergie large et intégrée entre ses propres divisions qui, outre le transport et la logistique lui fournissent également des matières premières. Ainsi, le métal et l'acier utilisés dans les châssis et les panneaux de carrosserie proviennent eux-mêmes des fonderies de Hyundai ! R&D et usines de pointe Si le groupe compte plusieurs installations à travers le monde, celles basées en Corée du Sud restent logiquement les plus importantes. À commencer par le centre de recherches et développement de Namyang situé à 40 km de Séoul. Une infrastructure gigantesque qui s'étend sur 3,5 millions de m2 et englobe des bureaux de conception et d'ingénierie mécanique, une souffl erie, un laboratoire d'acoustique, une chambre d'essais climatiques extrêmes, un site de crash-tests et une immense piste d'essais routiers. Cette dernière compte, tenez- vous bien, 71 types de routes allant du bitume européen au pavé coréen, en passant par l'asphalte déformé et autres revêtements de sol, en plus d'autres formes de tracés dont des aires d'évolution off-road, des lignes droites et des anneaux de vitesses ayant jusqu'à 43° d'inclinaison. Lors de notre visite dans ce centre, nous avons découvert une gigantesque aire sur laquelle sont stockés près de 7.000 véhicules d'essais dont 500 de labels concurrents. Nous avons aussi remarqué un va et vient de véhicules de tests et autres prototypes camoufl és, preuve que le développement des automobiles Hyundai ne s'arrête jamais. Notre visite s'est poursuivie du côté du site d'Asan qui n'est autre que l'une des 8 grandes usines que compte Hyundai dans le monde. Sur un terrain de 1,8 million de m2, dont une superficie couverte de 370.000 m2, cette usine emploie 4.000 personnes qui produisent 2 berlines de la marque (Azera et Sonata) à une cadence de 1.100 véhicules par jour ! Sur la seule partie carrosserie, ce ne sont pas moins de 312 robots qui fonctionnent sans répit et, là encore, 90% de ces machines robotisées proviennent de Hyundai Heavy Industries ! Excellence du design Il est loin le temps où Hyundai sous-traitait le design de ses voitures à des bureaux de style indépendants comme celui d'Italdesign- Giugiaro. Le géant coréen a créé pas moins de 6 centres de design dans le monde. Parmi eux, celui de Namyang nous a été ouvert mais uniquement pour sa partie publique et avec téléphones et appareils photos confisqués. L'occasion pour Simon Loasby (debout sur la photo), l'actuel n°2 du design Hyundai (dirigé par Luc Donckerwolke) de nous faire une présentation sur la nouvelle orientation stylistique de la marque. Celle-ci, baptisée «Sensuous Sportiness» (traduisez «sportivité sensuelle») a été initiée en 2018 par le sulfureux concept-car Le Fil rouge (photo çi-contre) et se poursuit avec les futures productions de la marque. Parmi elles, nous avons pu découvrir en avant-première mondiale la prochaine génération de l'Elantra. Une compacte sexy à souhait, marquée par une face avant très expressive, des fl ancs fortement nervurés et une poupe tout aussi sculpturale. Bref, une berline très osée qui, dès 2020, viendra prouver, s'il le fallait encore, que désormais rien n'arrête Hyundai !