Le constat fait l'unanimité. Certains métiers de l'artisanat sont menacés de disparition. Une étude sera bientôt lancée par le secrétariat d'Etat chargé de l'Artisanat. Une étude supposée doter le secteur d'un dispositif permettant à la fois la préservation des techniques artisanales ancestrales et la transmission du savoir-faire lié à ces techniques aux générations futures. Ainsi, 13 métiers prioritaires liés au bois, cuir, tapis et zellige ont été identifiés. Pour le démarrage, seuls quatre métiers seront cependant sélectionnés en commun accord avec l'adjudicataire de cet appel d'offres. L'étude donnera lieu à un dispositif qui permettra la mise en place d'un espace de capitalisation des connaissances et du savoir-faire liés à ces métiers. Base de données À terme, une base de données regroupant l'ensemble des techniques existantes verra ainsi le jour. Il sera alors possible de mutualiser la plupart de ces techniques artisanales en prenant en compte leurs spécificités locales et/ou régionales. Une diversité technique qui permettra sans nul doute le renouvellement du savoir-faire lié à ces métiers. Le cahier de prescriptions spéciales relatif à cet appel d'offres accorde une place de choix à la sauvegarde de ces techniques qui font partie intégrante de l'histoire et de l'identité de l'artisanat marocain. L'objectif étant de pérenniser le patrimoine «fragile» que constituent les métiers ciblés et qu'il faut impérativement préserver. Pour éviter que ces métiers ne disparaissent, la transcription, la documentation et la sauvegarde de leurs techniques ne sont pas suffisantes. Les nouvelles technologies pour former des artisans En effet, la transmission de ces métiers aux jeunes générations est le seul moyen pour assurer leur pérennité. Il faut donc que l'adjudicataire soit en mesure d'en faciliter la formation à travers la mise en place d'une documentation regroupant tous les gestes techniques. Si aucune structure n'a encore été choisie pour l'exécution de ce contrat, l'on sait déjà que la tâche ne sera pas aisée. Concrètement, un dispositif informatique générique devra être mis en place et sera alimenté au fil du temps par les informations relatives à chaque métier. Un dispositif sera alors mis en ligne et permettra un accès sécurisé via Internet aux formateurs et stagiaires des établissements de formation publics relevant du secrétariat d'Etat chargé de l'Artisanat. Ces derniers auront accès à une documentation sur les métiers ciblés touchant les aspects techniques, historiques, professionnels et pédagogiques. Pour assurer une appropriation plus rapide des gestes et techniques de chaque métier, des vidéos seront mises à disposition sur le site. Le tout sera complété par une documentation pédagogique multimédia visant à faciliter la formation. Se constituer une base de données regroupant les techniques relatives aux métiers menacés de disparition n'est pas un objectif en soi.