L'événement aura lieu en septembre prochain à Casablanca, en présence de représentants de plusieurs pays du continent. Rabbah compte en profiter pour faire du royaume le centre d'excellence africain dans le domaine. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a décidé d'organiser sa toute première semaine de formation en efficacité énergétique pour l'Afrique ici, au Maroc. L'événement aura notamment lieu à Casablanca en septembre prochain, en présence de représentants de plusieurs pays du continent dont de hauts responsables qui viendront s'approprier les enseignements des plus grands experts du monde dans le domaine, tout en renforçant leurs connaissances et leurs réseaux nécessaires pour relever certains des défis les plus pressants d'aujourd'hui. Selon Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE, à l'origine de l'événement qui tient actuellement sa 11e édition à Paris (du 20 au 24 mai), «de nombreux défis auxquels le monde est confronté aujourd'hui - changement climatique, sécurité énergétique, accès à l'électricité - ne peuvent être relevés à grande échelle que par la mise en oeuvre de politiques efficaces en matière d'efficacité énergétique». L'efficacité énergétique, un bon filon Et sur ce plan-là, le Maroc fait figure de modèle à suivre par les autres pays africains. En effet, l'AIE se félicite de l'attachement du gouvernement marocain à l'efficacité énergétique. Celui-ci a mis en place une stratégie nationale d'efficacité énergétique et plusieurs plans d'action correspondants, visant à réduire sa facture énergétique de 20% à l'horizon 2030. Et donc, même si le pays a encore de nombreuses possibilités d'amélioration de l'efficacité énergétique, notamment à travers l'accélération des réformes, le renforcement de la normalisation, l'ouverture des marchés publics et l'augmentation des financements, il a quand même le mérite d'avoir un cadre légal, des domaines prioritaires définis et déjà plusieurs réalisations, ce qui n'est somme toute pas courant en Afrique. C'est pourquoi, le choix s'est porté sur le royaume pour abriter l'événement de l'AIE qui se déroulera pour la première fois sur le continent. D'ailleurs, il y a exactement 9 jours, lors de la présentation de la revue en profondeur de la politique énergétique du Maroc à Rabat, Birol déclarait être «très heureux de compter le Maroc parmi les membres de la famille AIE. Ce fut le premier pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord à nous rejoindre. Et le succès du Maroc dans la voie de l'accès universel et de la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles est un modèle pour de nombreux pays, ce qui en fait un partenaire idéal pour accueillir des programmes régionaux de formation et de renforcement des capacités qui aident à améliorer la formulation des politiques énergétiques en Afrique». Consacrer le Maroc en centre d'excellence continental Le terme d'efficacité énergétique n'est pas spécifiquement lâché, mais vous l'aurez compris, Birol est très content de collaborer avec le Maroc qui va lui permettre de lancer sa Semaine de l'efficacité énergétique en Afrique. Le ministre de l'Energie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah, n'est pas en reste. Sa proposition a été acceptée par l'AIE. Mais Rabbah a une autre idée derrière la tête: celle de surfer sur l'événement à venir pour ériger définitivement le Maroc en centre d'excellence africain dans le domaine de l'efficacité énergétique. En tous cas, ses équipes sont en train de travailler d'arrache-pied pour réaliser cet objectif presque acquis, puisque l'Agence marocaine de l'efficacité énergétique (AMEE) a, depuis 2013, créé avec l'UNESCO un centre régional conjoint de catégorie 2 de formation dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Un centre qui assiste, depuis, les gouvernements africains dans la formulation des stratégies et des politiques sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, fondées sur l'état des connaissances et des technologies disponibles.